Les succès que remporte Donald Trump, confirmés ce mercredi à l’issue des résultats du Super Tuesday, affolent les élites républicaines qui ne se reconnaissent pas dans ce candidat. Pour autant, la voie menant à l’investiture pour la présidentielle semble chaque jour se dégager un peu plus devant lui. Tout a été dit, y compris ici, sur la démagogie du personnage qui a réduit le débat d’idées à sa plus simple expression. Mais il faut reconnaître qu’il touche juste, quand il s’adresse à son électorat.  « Je soutiens Trump parce qu’il veut protéger la culture de notre nation contre le multiculturalisme qui a échoué en Europe », expliquait un de ses électeurs à l’envoyée spéciale du Figaro en Virginie (Etats-Unis), Laure Mandeville, dans l’édition de mardi. Ce mercredi, ma consoeur donne la parole à Pat Buchanan, ancien conseiller de Richard Nixon et de Ronald Reagan. Il pense que Trump va gagner, car c’est « un bon diagnosticien ». Il explique : « Les gens veulent rester ce qu’ils sont…et ce phénomène est très clair aussi en Europe ». Ce thème est très présent dans La guerre civile qui vient. Avant la sortie du livre, jeudi, en voici un ultime  extrait. « Nous autres Français, qui vibrons encore aux évocations des héros de jadis, au souvenir du sacre de Reims comme au récit de la fête de la Fédération, sommes (…) devenus une communauté dévaluée parmi d’autres communautés plus prisées, dont l’ensemble est appelé par Manuel Valls à « faire France », comme on fait ses besoins. Nous sommes les nouveaux Indiens, les nouveaux Juifs. Ceux-ci avaient d’ailleurs mis en garde contre ce qui nous attend : comme eux, les chrétiens sont aujourd’hui la cible d’une même idéologie totalitaire, superstitieuse et apocalyptique, qui a trouvé très naturellement ses soutiens et ses collaborateurs chez les orphelins du communisme et du Grand Soir. Pour eux, les « quartiers populaires » s’arrêtent aux quartiers musulmans, promus comme représentants de la France de demain. C’est la Seine-Saint-Denis qui a servi d’argument à la Ville de Paris, en juin 2015, pour tenter de décrocher les prochains Jeux Olympiques de 2024. Le « prolo », qui a quitté les cités sous la pression du nombre, a disparu des écrans radar en se réfugiant dans les périphéries décrites par le géographe Christophe Guilluy. C’est parce que le producteur de cinéma, Pascal Houzelot, promet de consacrer la chaîne Numéro 23 à la « diversité, source de richesse et de progrès pour la société française » qu’une fréquence lui est offerte par le Conseil supérieur de l’audiovisuel en 2012, avant que Houzelot ne tente de revendre pour 90 millions d’euros en 2015 une chaîne à l’audience confidentielle. La « diversité, source de richesse », en effet… « Mais qui peut croire que nous autres, présumés vaincus, allons passivement nous laisser brader dans ce grand vide-grenier que voudraient organiser d’illégitimes propriétaires pressés de faire le vide ? » Je présenterai ce mercredi La guerre civile qui vient  (sortie le 3 mars) dans l’émission de Ruth Elkrief sur BFMTV, à partir de 19h35. Je participerai, jeudi, à On refait le monde, sur RTL (19h15-20h)

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