Cette fois, c’est la paisible Bretagne socialiste qui rue dans les brancards, exaspérée par l’inconsistant hollandisme qu’elle a soutenu. Samedi, à Quimper, sa colère se fera entendre, en dépit de la décision de Jean-Marc Ayrault, mardi, de suspendre l’écotaxe, étincelle qui a enflammé la lande. Les agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, ouvriers, employés pourraient bien se fédérer dans un même hommage à la « révolte des bonnets rouges » de 1675 contre la politique de Colbert : un événement historique qui, s’il n’est plus enseigné dans les écoles, est resté dans la mémoire collective. Samedi dernier, un millier de manifestants arboraient ces bonnets, au péage de Pont-de-Buis (Finistère), dans leurs affrontements contre les forces de l’ordre. L’église de Carhaix, à l’invitation du maire (divers gauche), a sonné le tocsin, comme il y a plus de trois siècles…Le gouvernement a eu raison de ne pas s’entêter sur cette taxe, même s’il aurait été plus clair de l’annuler au lieu de la repousser. Le recul de l’État, qui s’ajoute à celui sur l’augmentation rétroactive des taxes (sur les PEA, PEL, CEL, etc) que venait de voter le parlement, fait néanmoins figure de débandade. La crise politique qui s’est ouverte avec ces renoncements est à la mesure de la résistance populaire contre une politique fiscale devenue folle. Ceux qui mettent en doute la réalité de l’exaspération de la société civile sur ce sujet n’ont heureusement pas été suivis par le pouvoir. L’autre erreur serait de persister à considérer comme folklorique, passéiste, voire idéologiquement suspecte, cette révolte parallèle, également dévoilée par les « bonnets rouges », contre l’emprise du jacobinisme et de la mondialisation. Le réveil mémoriel de la Bretagne est appelé à durer.Au prétexte qu’un groupe d’extrême droite, Jeune Bretagne, chercherait à peser sur la protestation, la bien pensance médiatique s’efforce de décrédibiliser la mobilisation, suspecte de dérive « identitaire ». (La suite ici)NB: Indignations dans le Landernau médiatique après « Le manifeste des 343 salauds »( « Touche pas à ma pute! « ), initié par le magazine Causeur d’Elisabeth Lévy. Certains lecteurs s’étant étonnés de trouver mon nom sous cette pétition (mais l’ont-ils lue?), je précise que j’ai signé ce texte non pour promouvoir la prostitution (je ne pratique pas ce commerce) mais pour défendre une liberté. Je redoute une société aseptisée, normative, liberticide. Ce n’est pas en sanctionnant les clients, ce que projette le parlement, que sera mis fin aux réseaux d’exploitation des femmes, mais en traquant les proxénètes et les nouveaux vendeurs d’esclaves.

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