Résumons : la colère sociale piétine ; la mobilisation lycéenne et étudiante s’éteint ; les révoltés de Nuit debout tournent en rond. La gauche est si faible qu’elle ne tient plus que par son savoir-faire dans la contestation et l’esbroufe. La presse moutonnière cautionne ce théâtre d’ombres. Mais la cause est perdue, décrédibilisée par ses mensonges et dissimulations. Aucune dynamique ne s’enclenche, sinon pour pousser le socialisme et ses missionnaires vers la sortie. François Hollande, hier soir sur France 2, résume à lui seul le naufrage du « progressisme », dont la stratégie d’envahissement médiatique est proportionnelle à sa marginalisation. Jamais un chef de l’État n’a été rejeté à ce point (87 %). C’est pourtant ce pouvoir, qui ne tient qu’à un fil, qui multiplie les leurres dans l’espoir d’une dernière chance. Mais au nom de quel idéal faudrait-il encore supporter ces faiseurs et ces imposteurs qui monopolisent les places ? Tout ce que touche la gauche naufragée se mue en non-sens. La loi El Khomri devait insuffler le libéralisme; elle s’est transformée, lundi, en une réglementation de plus qui taxera les contrats à durée déterminée, au prétexte de favoriser les contrats à durée indéterminée que réclamerait une jeunesse déjà vieille. L’absurdité de la loi qui sanctionnera les clients de prostituées tout en dépénalisant le racolage, votée l’autre jour, aggravera la marginalisation de ces femmes pour la seule satisfaction d’un féminisme puritain qui voit un prédateur dans chaque mâle en liberté. La dépénalisation du cannabis, projet ressorti mardi par le pouvoir, contribue à obscurcir les priorités. Même la tempête que devaient soulever le scandale du Panama Papers et ses comptes offshore, lancé par Le Monde pour son aspect français, est déjà retombée, sans préjudice pour le FN visé. Le syndrome du grossissement épique, qui voudrait faire passer un battement de cils du camp du Bien pour une audace révolutionnaire, atteint des sommets dans l’enfumage avec la tapageuse mise en scène du triste rassemblement Nuit debout, téléguidé par l’extrême gauche : depuis le 31 mars, il prétend rejouer la Commune de Paris dans un coin de la place de la République. (La suite ici) Je participerai, ce vendredi, à Une semaine dans le monde, sur France 24 (19h10-20h)

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