La « gauche morale » est hideuse : l’épais vernis vertueux craque sous ses vices. À écouter les petits saints, Donald Trump serait menteur, raciste, complotiste, bas du front : le Mal et la Bêtise incarnés. Mais le camp du Bien, saoulé d’auto-admiration, ne voit rien de son avilissement. Ce week-end, les redresseurs de tort, Le Monde en tête, ont accusé le président des États-Unis d’avoir inventé un « attentat » en Suède, alors qu’il mettait en garde contre l’immigration de pays islamistes en guerre. En fait, ce mot d’ »attentat » n’a pas été dit par Trump, mais par ceux-là mêmes qui dénoncent les « fake news » (fausses informations). Autre exemple : un ancien chroniqueur de France Inter, Mehdi Meklat, porte-drapeau de la « diversité » et de ses leçons d’antiracisme, s’est révélé être l’auteur de tweets d’un antisémitisme et d’une haine inouïs. Mais la gauche clanique ne voit pas où est le problème.
Ces anecdotes illustrent l’impunité de la caste qui se donne en exemple. Quand Emmanuel Macron, en visite en Algérie, dit de son pays qu’il s’est rendu coupable, avec la colonisation, d’un « crime contre l’humanité », le candidat des « modernistes » avalise une contre-vérité humaine et juridique. Il se prête à un révisionnisme dans le dessein électoral de séduire des Français musulmans dont une partie a choisi de rejoindre, en France, le prétendu bourreau. Le cynisme de ce faux gentil, bouée de secours du Système en péril, a d’ailleurs atteint des sommets, samedi à Toulon : devant des pieds-noirs ulcérés, Macron a dit : « Parce que je veux être président, je vous ai compris et je vous aime. » Cette désinvolture, qui reprend une expression du général de Gaulle de 1958 annonçant la trahison de sa parole, n’a choqué personne chez ceux qui ne s’incommodent de la sottise que chez les « ploucs » d’en face.
Ce monde frelaté n’a que trop duré. (La suite ici)

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