Les municipales sont un amuse-gueule : la colère des Français ne se calmera pas de sitôt. En faisant du FN le vainqueur du premier tour, dimanche dernier, les insurgés ont poussé dehors le socialisme et, plus généralement, la gauche morale. Ils n’en craignent plus ni les rappels à l’ordre, ni les sermons. Mais ils ont aussi fait savoir à la droite qu’elle n’était pas à la hauteur de leurs attentes. L’UMP sonne faux, en effet, quand elle répète ces jours-ci n’avoir « rien de commun » avec le parti de Marine Le Pen. L’opposition demeure terrorisée à l’idée d’être assimilée à cette dynamique « populiste ». C’est pourtant cette heureuse réactivité, qui veut rompre avec les politiques menées cul par-dessus tête depuis plus de trente ans, qui gagne la société. Ce qui apparaît n’est pas une radicalisation de l’électorat, mais une volonté de se penser à nouveau français. Interdit ?Une révolution est enclenchée. En envoyant paître le PS donneur de leçons et culpabilisateur, relégué en troisième position à Marseille, les Français sont en train de regagner leur liberté de penser et leur fierté. Sommés depuis des lustres de s’effacer au profit de l’Autre et de s’excuser de leur passé, ils ont entrepris de s’extraire du « complexe occidental (1)  » qui a rendu possible la subversion de la nation repentante par la préférence immigrée. Quand Najat Vallaud-Belkacem explique, dimanche soir, que le FN est antirépublicain parce qu’il « fait la différence entre le Français et l’étranger », la porte-parole du gouvernement confirme le mépris que porte la gauche à l’État-nation et à la citoyenneté, vidés de leur identité. C’est cette haine de soi, imposée sous la férule de l’antiracisme, que rejette la France qui se réveille.Le mur de la pensée décrétée s’effondre sous les assauts du peuple excédé. (La suite ici)

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