Ce pays apeuré : non, ce n’est pas la France ! Nation millénaire, elle s’est battue pour survivre. Elle ne peut, sans se trahir, se laisser aujourd’hui guider vers la planque. « La protection de la santé de nos concitoyens est notre priorité », dit le premier ministre, Jean Castex. Avant lui, Édouard Philippe avait assuré vouloir « protéger les vivants  ». L’avantageux dessein est brandi par l’État pour justifier le retour au confinement. L’argument ronflant fait oublier la gestion erratique du système hospitalier, incapable de répondre à un possible afflux de contaminés. Surtout, l’ode humaniste oublie volontairement que l’histoire est tragique. Lire Alexandra Laignel-Lavastine (1) : « La vie humaine est un bien infiniment précieux, mais si elle était le premier d’entre eux nous n’aurions eu ni Appel du 18-Juin, ni résistants prêts à prendre les armes, ni dissidents sous le communisme (…), ni médecins démunis sous le Covid-19 pour nous sauver la vie. » Un peuple calfeutré et frileux, craignant le risque, est une communauté qui meurt. Les coups de menton du chef de l’État face à l’islam radical sont risibles quand Emmanuel Macron en vient, dans le même temps, à considérer comme potentiellement dangereuse la vente de livres dans une librairie. La civilisation est en péril si, à la moindre alerte, elle se rétrécit à sa seule survie. Le cauchemar n’est pas seulement de supporter les assauts cumulés du Covid et de l’islamisme enragé. La vie réduite à sa platitude est une autre humiliation. Il est d’ailleurs stupéfiant d’observer tant de beaux esprits se réclamer des Lumières et cautionner le nouvel ordre sanitaire : il fit ses premiers pas policiers en janvier dans la Chine communiste. La conversion de la politique à la seule logique médicale conduit à l’aveuglement des technocrates du « biopouvoir  », ces apprentis sorciers. Qui est là pour dire à nouveau aux Français : « N’ayez pas peur ! » ? Seul le courage retrouvé sauvera la France de son effondrement. Alexandre Soljenitsyne avait tout dit, dans Le Déclin du courage : « Faut-il rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant-coureur de la fin ?  ». (La suite ici) (1)  La Déraison sanitaire , Éditions Le Bord de l’eau. Je participerai; ce vendredi, à L’heure des pros, sur CNews (9h-10h30)

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