Le sentiment de culpabilité qui accable les élites européennes conduit à ne plus s’indigner de rien, dans la guerre de civilisation que mène l’islam radical contre l’Occident, et singulièrement contre les Chrétiens. A peine évoqué, le récent attentat contre l’Eglise de tous les Saints, à Peshawar (Pakistan), est déjà oublié : deux kamikazes islamistes ont attendu la sortie de la messe pour se faire exploser parmi les fidèles (82 morts). Quant aux comptes rendus de l’attaque des « Chebab » contre un centre commercial de Nairobi, au Kenya, ils glissent le plus souvent sur les cibles choisies par les terroristes : ils ont laissé la vie sauve à ceux qui savaient réciter la prière musulmane mais ont tué tous les autres (67 morts, 137 selon les terroristes). Partout dans le monde, et notamment en Syrie actuellement, les Chrétiens deviennent des cibles du nouveau djihad. Mais, en France, il est de bon ton de ne pas s’appesantir, pour s’inquiéter plutôt de « l’islamophobie » qui gagnerait une opinion insensible aux bontés islamiques. Oser faire remarquer l’existence d’un racisme anti-blanc vaut d’être accusé du pire, le bourreau ne pouvant être victime. Pourtant, la démographe Michèle Tribalat rappelle, entre autres données essentielles (1) : « Sur les près de 1,5 million d’expériences racistes que les personnes âgées de 18-50 ans déclarent avoir subi en 2008 en France métropolitaine, un peu plus de 900.000 concernent des natifs au carré (ndlr : expression de Tribalat pour désigner les Français nés en France de deux parents nés en France) de métropole ».La haine de soi, qui constitue le discours dominant, n’est pas une découverte. Mais la flagellation prend des proportions inquiétantes quand elle en vient à justifier l’abandon de ce que nous sommes, au profit d‘un destin délégué à l’Autre. L’auto-dénigrement permet au sociologue Raphaël Liogier, interrogé par Libération samedi, d’affirmer : « Le populisme actuel, contrairement à celui qui a porté Hitler au pouvoir dans les années 30, ne défend pas la race mais la culture occidentale ». Il ne viendrait pas à l’idée de ce bel esprit d’insulter de la même manière ceux qui défendent la culture musulmane en France. Ceux-là sont, au contraire, encouragés à revendiquer la visibilité de leur identité. Ils sont exonérés d’avoir à se fondre, à leur tour, dans la France millénaire pour laquelle ils n’ont souvent d’attrait que pour ses protections sociales. « La doctrine islamique renforce l’hostilité que les musulmans  peuvent ressentir à l’égard de la société française, laïque et peu croyante », ajoute Tribalat. Cette détestation de la France transparait chez ceux qui ont pris le parti de défendre le multiculturalisme. Ainsi du journaliste Claude Askolovitch, qui parle d’un « pays décomposé » qu’il n’aime plus. « Ces musulmans dont la France ne veut pas » a-t-il sous-titré son livre (2), plaidoyer sans nuance pour l’islam politique et querelleur. Mais la question est : ces musulmans veulent-ils de la France ? …  (1)  Michèle Tribalat , Assimilation, la fin du modèle français Editions du Toucan(2)  Claude Askolovitch, Nos mal-aimés, ces musulmans dont la France ne veut pas, Grasset.Je participerai, jeudi, à On refait le monde, sur RTL (19h15-20h)

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