C’est un héros. Mais il veut rester anonyme. C’est ce commissaire de police qui, le 13 novembre, a mis fin au carnage du Bataclan, à Paris, en tuant avec son arme de service un des trois djihadistes. A cet instant, en effet, la boucherie a cessé. Depuis, ce directeur adjoint de la Brigade anti-criminalité a retrouvé la discrétion de son statut de fonctionnaire. Mais s’il n’avait pas eu la témérité de pénétrer, seul dans cet enfer, bien d’autres morts seraient à déplorer. Parce qu’il veut rester ordinaire, cet homme oublié devrait être cité en exemple. La guerre intérieure qui frappe la Belgique après la France n’a que faire des querelles de services. Elles opposent le Raid, le GIGN, et autres cow-boys qui cherchent d’abord les caméras. Face à un ennemi déterminé et prêt à laisser sa vie, c’est la mort, oui, qu’il faut accepter de défier. Cet homme est un héros parce qu’il savait qu’il pouvait mourir. Il oblige à être à sa hauteur.
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