La dictature iranienne vient de produire l’image qui l’accablera à jamais: le visage ensanglanté de Neda, 26 ans. Filmée par un anonyme dans son agonie, après avoir été touchée par une balle samedi à Téhéran lors d’une manifestation, la jeune étudiante est devenue le symbole de la résistance d’un peuple gagné par la contagion démocratique. A peine Barack Hussein Obama venait-il d’inviter (Le Caire, 5 juin), après avoir lui-même rappelé sa filiation musulmane illustrée par son deuxième prénom, à « combattre les stéréotypes négatifs de l’islam où qu’ils se manifestent », la théocratie iranienne étalait son totalitarisme, son immoralité, sa violence. Il aura fallu attendre samedi pour qu’Obama sorte de son silence, mécaniquement approuvé par ses dévôts, et affirme enfin le soutien des Etats-Unis à ceux qui exercent « le droit universel au rassemblement et à la liberté d’expression ».
L’Islam des Lumières, que semble vouloir porter le peuple iranien quand il réclame la démocratie et la modernité, ne s’accorde pas avec ces niaiseries qui veulent faire croire qu’il est déjà une réalité largement établie et que l’islamisme est un fantasme. Obama est d’ailleurs bien mal inspiré quand il se félicite de voir « le gouvernement américain aller devant les tribunaux pour protéger le droit des femmes et des jeunes femmes de porter le hijab, et pour punir ceux qui nient leur droit » (discours du Caire). Le voile, plus encore la burqa et le niqab, restent les signes de la soumission de la femme, mais aussi d’un rejet de l’Occident et sa laïcité. Interdire la burqa? Le débat qui s’ouvre en France a le mérite de s’affranchir de l’angélisme. Mais c’est une commission d’enquête sur la réalité de l’islamisme en France qu’il faudrait initier.
Je participerai, mercredi, à deux débats sur BFMTV (12h 45-13h10) et à l’émission « On refait le monde », sur RTL (19h15-20h)

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