A mesure que le Covid baisse en intensité, il enfièvre la bureaucratie déchaînée. Tout se passe comme si l’Etat-mamma, enivré de son autorité sanitaire et de son pouvoir sur les foules, refusait de rendre son tablier et sa trousse d’infirmerie. Emmanuel Macron, naguère promoteur de la « start-up nation », mène cette absurde mobilisation étatique. Il se présente en père de la nation, sans craindre l’imposture. Mardi soir, le chef de l’Etat a ainsi distribué son calendrier en trois étapes, en se noyant dans des détails ubuesques. Il a déclaré, par exemple : « La reprise des cultes est permise, dans la stricte limite de 30 personnes ». Une décision applicable dès samedi. Ce mercredi, appuyant cette annonce, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a précisé sur Europe 1 : « Il faut des règles claires, il faut avoir une jauge pour tout le monde, c’est clair ». Mais comment les dirigeants ne voient-ils pas l’absurdité de cette norme de 30 personnes ? Elle s’appliquera indifféremment à une chapelle et à une cathédrale. S’il fallait une démonstration du mal français, cette mesure irréfléchie parle d’elle-même. Oui, la machine étatique est devenue folle. Le bon sens – vertu trop simple que méprisent les esprits sophistiqués – a quitté le pouvoir. La mainmise de la science sur la politique a éloigné celle-ci des réalités humaines. Mardi sur France-Info, un responsable de l’AP-HP, Rémi Salomon, a soutenu, répondant à une question sur le dîner de Noël : « Y faut pas manger avec papy et mamie (…) On coupe la buche en deux : ils vont manger dans la cuisine, et nous dans le salon ». Mardi, Macron a parlé de « fort recul » de l’épidémie, puis ensuite de « lente décrue ». Mais il a néanmoins conclu : « Le retour à la normale n’est pas pour demain ». L’aberrante attestation de déplacement dérogatoire a été maintenue. Au lieu de raisonner sur les chiffres et sur les seuils à atteindre pour relâcher l’emprise sanitaire, le président a choisi d’arrêter autoritairement des dates et des étapes : 28 novembre, 15 décembre, 20 janvier. Cet esprit de système, indifférent aux faits, rend le pouvoir sourd et aveugle. « Nous avons sauvé des vies », a redit Macron en se présentant en héros modeste. Mais son gouvernement a interdit de soigner avec l’hydroxychloroquine. Il pousse actuellement des gens ruinés vers le vide. Cela ne s’oubliera pas. Je participerai, ce mercredi, à L’heure des pros 2, sur CNews (20h-21h) (Dernière heure : Participation annulée pour laisser place à une spéciale Maradona) Je participerai, jeudi, à La belle équipe, sur CNews (14h-15h)
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