L’arrêt, en septembre, de la revue Le Débat, créée il y a 40 ans par l’historien Pierre Nora et le philosophe Marcel Gauchet, illustre cette crise de l’intelligence dont je décris les méfaits depuis longtemps. Nora renonce, explique-t-il, à cause de la baisse générale du niveau intellectuel et de la radicalité sectaire de la gauche. Cet abandon est un signe supplémentaire du déclin de la France, abrutie par quarante ans d’idéologies humanitaristes devenues inhumaines. Reste que Le Débat n’a sans doute pas toujours su, lui-même, s’opposer radicalement aux conséquences vicieuses d’un droit-de-l’hommisme et d’un antiracisme faisant la courte échelle au nouveau totalitarisme coranique, à ses terreurs, à ses censures. Alors même que la revue rejoint son Aventin, le grand débat sur la responsabilité de l’islam politique dans le désordre français n’aura pas lieu non plus. A partir de ce mercredi, seuls des sous-fifres répondront devant les assises, jusqu’au 10 novembre, des attentats islamistes des 7,8 et 9 janvier 2015 qui décimèrent notamment la rédaction de Charlie-Hebdo (12 morts) et un Hyper-Cacher (4 morts). Les journalistes de Charlie avaient précédemment été qualifiés d’ »islamophobes » par une palanquée de traîtres vertueux. Ni ceux-ci, ni les inspirateurs fanatiques de ce suprémacisme violent, ne seront dans le box des accusés. Le Nuremberg du nazislamisme attendra… Ce lundi dans Le Figaro, Zineb El Rhazoui raconte à Anne Fulda comment elle a appris l’attentat contre Charlie, dont elle était absente ce jour-là. Cette femme d’un rare courage vit, en France, sous haute protection policière. Elle remarque : « Est-il normal que cinq ans après cet horrible crime, cet horrible revers pour la liberté d’expression et même la culture française, il existe toujours un collectif contre l’islamophobie en France (NDLR : le CCIF) qui bénéficie de financements publics ou européens et distribue l’accusation d’islamophobie aux uns et aux autres en mettant ainsi des cibles sur leur dos ». C’est le CCIF qui avait co-organisé, le 10 novembre 2019 à Paris, une manifestation « contre l’islamophobie » à laquelle s’était jointe l’extrême-gauche, dont Jean-Luc Mélenchon. A cette occasion, Marwan Muhammad, responsable du collectif, avait fait scander « Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand ») à la foule. Ce même cri avait été hurlé par les tueurs avant d’exécuter d’une balle dans la tête les confrères de Charlie. Ce week-end, la bien-pensance s’est retrouvée pour s’indigner unanimement du sort réservé par Valeurs Actuelles à la députée (LFI) Danièle Obono, représentée en esclave dans une oeuvre de fiction destinée à rappeler la traite esclavagiste par les Noirs eux-mêmes. En janvier 2015, Obono avait déclaré : « Je n’ai pas pleuré Charlie ». Cinq ans après l’horreur, les « collabos » d’un prétendu islam des pauvres arrivent encore à se faire plaindre. Oui , le monde intellectuel a capitulé. Qui réveillera les somnambules ? Je participerai, ce lundi, à L’heure des pros 2 (20h-21h) Je participerai, mardi, à L’heure des pros 2 (20h-21h)

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