J’ai le sentiment que les Français en ont plus que marre de ces fausses Eglises qui exigent la soumission à leurs croyances, sous peine d’excommunication, en s’autorisant de surcroît toutes les falsifications. La popularité que semble récolter Georges Frêche depuis qu’il a été accusé par le clergé de l’antiracisme d’avoir tenu un propos antisémite contre Laurent Fabius, est révélatrice de cette irritation. « Martine Aubry me fait une publicité extraordinaire », expliquait ce mercredi matin sur Radio Classique le président de la région Languedoc-Roussillon. La veille, sur Canal + et LCI, il rappelait que la première secrétaire du PS est « l’élue de la fraude », ce qui est exact. Dans ce contexte, la gauche a tort de se réjouir de la victoire apparente que vient de remporter l’antiracisme dogmatique, qui a fait taire l’utile débat sur l’identité nationale. Ces frustrations se payent toujours, un jour ou l’autre. De la même manière, la nouvelle religion de l’Ecologie, qui annonce l’Apocalypse en brandissant des expertises climatiques aujourd’hui sérieusement contestées, est en train d’apparaître elle aussi dans son imposture, au fil de sondages qui s’essoufflent. D’autant que chaque jour de cet hiver si rigoureux apporte un démenti par la preuve au réchauffement climatique et au chamboulement des saisons. Les Verts, qui prônent la décroissance, ne parlent que d’impôts et de taxes et sont prêts à s’allier à une extrême gauche conciliante avec l’islamisme, commencent à être regardés pour ce qu’ils sont: des idéologues sectaires, autoritaires, bidonneurs, indifférents à la vie des gens.
Cette lucidité est même en train de bousculer l’intouchable art contemporain, si j’en juge par les critiques de plus en plus assumées de ceux qui dénoncent enfin ses falsifications. L’exposition Christian Boltanski au Grand Palais fait les frais de ces lassitudes devant ces œuvres qui ne représentent rien en elles-mêmes et qui ne trouvent leur sens qu’à travers l’autopromotion verbeuse et narcissique de l’artiste. Aujourd’hui, dans Le Figaro, Jean-Louis Harouel conteste la « sacralisation délirante » du statut d’artiste d’avant-garde, qui serait accessible aux réalités transcendantales. Selon Harrouel, cette religion séculière de l’art contemporain « exige de ses fidèles l’adoration du vide, du non-sens ou de l’abjection ».
Faut-il y voir là une réaction des jeunes face à ces mondes chimériques? Un sondage montre que 35% des moins de 25 ans pensent que la Bible est une « référence culturelle », alors que seuls 26% des plus de 60 ans lui accordent ce statut (Le Figaro, lundi)…
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