Après le masque, le bâillon ? La macronie poursuit sa pente despotique, sans rien voir des atteintes qu’elle porte à la démocratie. Ce mercredi, les députés examinent en lecture définitive la proposition de loi de la députée (LRM) Laetitia Avia. Le décret d’application du texte, qui entend sanctionner la « cyber-haine », devrait être publié dans la foulée, aux dires des observateurs de la vie parlementaire. Cette future loi, inspirée notamment par la Licra, S0S Racisme ou SOS Homophobie, obligera les plateformes internet (Twitter, Facebook, YouTube, etc.) à retirer dans les 24 heures des informations contestées par des tiers, au risque d’être sanctionnées par la justice. Mais la haine, qui est un sentiment, ne se plie à aucune définition juridique. Ce qui peut être considéré comme un « propos haineux » dans un cas peut ne pas l’être dans un autre. L’arbitraire sera le juge suprême. Il suffit d’observer le profil de ceux qui ont poussé à cette initiative liberticide pour comprendre que ce texte sera le bras armé des minorités quérulentes, qu’elles soient sexuelles, religieuses, ethniques ou autres. Laetitia Avia a elle-même concédé que cet arsenal supplémentaire servira notamment à sanctionner des propos « islamophobes », en reprenant le vocabulaire des promoteurs de l’islam politique. Hasard de calendrier : Facebook vient de nommer à son conseil de surveillance l’écrivain yéménite Tawakkol Karman, femme membre du parti islamique Al-Islah, proche des Frères musulman. La loi Avia sera une aubaine pour les fanatiques qui rêvent d’instituer, sur la Toile pour commencer, un délit de blasphème concernant l’islam intouchable. L’hygiénisme est devenu la pierre angulaire de la macrocrature. Non contente de traquer les corps infectés par le virus du Covid-19, elle s’en prend aux esprits contaminés par le politiquement incorrect. Après le lavage de mains obligatoire, le lavage de cerveaux ? Le monde d’Orwell est de plus en plus présent dans ce régime isolé et attiré par le soft-totalitarisme. Alors que les Français sortent à peine de leur enfermement imposé, l’arrivée de cette loi intrusive ajoute à l’étouffement policier. Les « progressistes » qui s’alarment de la dérive de la Hongrie de Viktor Orban feraient mieux de s’inquiéter des coups de boutoir portés par La République en marche contre les libertés. Il y a peu, on avait pu penser que le pouvoir avait mesuré ses bévues avec le retrait de la plateforme gouvernementale, Désinfox Coronavirus, qui se proposait de dire une vérité officielle (voir mon blog). Fort heureusement la presse, pour une fois, s’était émue de cette pratique. Reste que les journalistes n’ont jamais été vaillants pour contester les précédentes atteintes à la liberté d’opinion, édictées depuis les années 1970 au prétexte vertueux de lutter contre le racisme, les discriminations et autres mauvaises pensées. C’est cette moraline que brasse à nouveau Laetitia Avia, dont Médiapart révèle des propos qui pourraient eux-mêmes être assimilés à de l’homophobie ou du racisme. Au lieu de se plier à la censure de la Licra, de SOS Racisme ou SOS Homophobie, la République ferait mieux de lancer, en urgence, un nouveau mouvement : SOS Démocratie. Je participerai, ce mercredi, à L’heure des pros 2, sur CNews

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