La défiance: c’est le mot qui caractérise le mieux la situation entre les gouvernés et leurs représentants. Les élections régionales illustrent bien cette fracture, quand un Français sur deux ne vote plus, ou quand le vote s’oppose majoritairement aux partis en place. Le Sommet sur le climat, qui s’achève laborieusement à Paris, risque à son tour d’aggraver cette vraie glaciation. Car c’est la crédibilité des Etats qui pâtira de décisions trop minces et imprécises. L’urgence est de répondre aux attentes des peuples. En France, les partis traditionnels ne représentent plus une offre attractive. C’est à la société civile de prendre le relais et de proposer des rassemblements nouveaux. La révolution numérique est en train de bouleverser l’économie, en facilitant les mises en réseau d’individus. Eh bien ! C’est cette même « ubérisation » qu’il faut projeter sur la politique, en cassant les vieux monopoles partisans. Allez, chiche !

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