Alain Juppé aurait-il cessé d’être naïf à propos de l’islam
politique ? Lui qui a dit vouloir faire de la lutte contre l’islamophobie « un point de clivage pour son camp » a pris le risque d’apparaître à son
tour « islamophobe », en affichant ses distances avec Tariq Ramadan.
L’idéologue islamiste, antisioniste et antifrançais (voir mon blog du 8
février) a tenu une conférence sur … « Les clefs du vivre ensemble », samedi
soir à Bordeaux : une imposture qui est une constante chez ces loups
déguisés en agneaux. Ils se réclament de l' »antiracisme » et de « l’islam citoyen » pour faire oublier la
nature de leur doctrine conquérante et intolérante. « Tariq Ramadan n’est
pas le bien venu », avait préalablement déclaré le maire de Bordeaux, tout
en reconnaissant n’avoir pas les moyens juridiques d’empêcher sa venue. « Il
n’a jamais véritablement condamné les auteurs des attentat, dont les
connections avec les Frères musulmans sont connues », avait-il notamment
expliqué. Une accusation dénoncée par Ramadan, qui a fustigé une « France
sous occupation », sans préciser, pour lui, la nature de l’occupant. Pour sa
part, le journaliste Edwy Plenel a fait connaître par tweet, samedi, sa défense
de son ami, en dénonçant une « excommunication politicienne qui déshonore la
France ».  On peut reconnaître à
Plenel d’assumer la pleine collaboration de l’extrême gauche avec l’idéologie
islamiste, d’essence totalitaire.
 Il faut évidemment se féliciter du sursaut, bien que tardif,
de Juppé. En 2011, alors ministre des Affaires étrangères, il assurait avoir
rencontré en Egpypte des Frères musulmans sympathiques. « Plusieurs d’entre
eux m’ont fait part de leur vision d’un islam libéral et respectueux de la
démocrate », avait-il été jusqu’à dire dans un aveuglement ahurissant, avant
que le peuple ne chasse ses tyrans. Reste
au candidat à la primaire des Républicains à aller au bout de sa lucidité, qui
lui fait défendre l’abandon de l’assimilation et le recours aux accommodements
raisonnables avec l’islam. Les Frères musulmans, qui militent pour le rétablissement du
califat et l’islamisation des musulmans européens, sont un danger pour la
démocratie. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter les propos antisémites,
sexistes et homophobes de leur leader, le théologien Youssef al-Qaradawi. Cet
incendiaire a été l’invité de l’Union des organisations islamiques de France
(UOIF), et c’est l’Union mondiale des savants musulmans (UMSM), que dirige
al-Qaradawi, que vient d’intégrer Ramadan. Or c’est un proche des Frères
musulmans et de l’UOIF, l’iman de Bordeaux Tareq Oubrou, que soutient Juppé qui lui a même décerné
la Légion d’honneur. Oubrou est-il vraiment l’imam exemplaire ? Parce que
Juppé s’est si souvent trompé, il est permis de douter de son jugement sur cet homme qui, il y a quelques années, avait déclaré sur une vidéo encore accessible : « Le califat est une obligation ». La dissimulation et le mensonge sont des armes que s’autorisent les islamistes.

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