En Ukraine, une « drôle de guerre » impliquant la Russie se déroule à bas bruit, avec son lot de morts et de déplacements de population. Au Moyen-Orient, un deuxième journaliste américain, Steven Sotloff, a été égorgé devant une vidéo au nom d’Allah par un soldat du Califat, régime totalitaire qui menace l’Occident somnolent.  Et en France? En France, Valérie Trierweiller règle ses comptes avec son ancien amant, François Hollande, qui lui a préféré une actrice de cinéma chez qui il avait pris pour habitude de se rendre en scooter. Décidément, la gauche insouciante n’a pas fini de faire honte. Alors que le gouvernement en est seulement à découvrir que « la France ne peut pas accueillir tout le monde » (Bernard Cazeneuve), ou que Pôle Emploi devrait « renforcer les contrôles des chômeurs pour vérifier qu’ils cherchent bien un emploi » (François Rebsamen), celle que l’on croyait reconvertie dans l’humanitaire et la cause féministe endosse le rôle très boulevardier de la vengeance d’une femme, dans un scénario confortant la vision machiste des comportements du beau sexe. Valérie Trierweiller, qui critiquait le voyeurisme dont elle était la cible quand elle était encore l’officielle, s’abandonne sans scrupule à l’impudeur, à en croire Paris-Match qui dévoile ce mercredi l’esprit du brûlot, Merci pour ce moment, qui sortira demain. Jamais la confusion des genres entre vie publique et vie privée, que Hollande reprochait à Nicolas Sarkozy, n’a été aussi loin. Faudrait-il plutôt ne pas parler de ce livre? Personnellement, je ne supporte pas ces étalements sentimentaux et narcissiques, qui font le bonheur du journalisme de trou de serrure et de la presse people. Mais cette charge supplémentaire contre le président, même si elle est basse et mercantile, a évidemment une dimension politique. A ce titre, elle doit être analysée dans ses possibles conséquences. Car non seulement Valérie Trierweiller affaiblit encore un peu plus la fonction présidentielle, en lui enlevant le prestige qui lui reste attaché, mais elle participe elle-même à alimenter la défiance et l’irrespect que l’homme inspire. Selon Paris-Match, c’est un personnage sec, cynique, méprisant, déshumanisé par le pouvoir qui est dévoilé dans ce livre ; c’est-à-dire l’exact contraire du portrait bonhomme et sympathique dressé par les médias. Selon les extraits publiés par Le Monde, l’ex-compagne écrit notamment : « Il est présenté comme l’homme qui n’aime pas les riches. En réalité, le président n’aime pas les pauvres. Lui, l’homme de gauche, dit en privé : « les sans-dents », très fier de son trait d’humour ». Une tromperie de plus. La tromperie de trop ?

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