La classe politique, sifflée au premier acte, a réussi à attirer la claque pour le second tour des régionales. Elle a évité la débandade. Dimanche, le Front national n’a pas décroché une région, après être arrivé en tête dans six d’entre elles. Un spécialiste du sauvetage des castes applaudirait l’ingénierie des états-majors, et singulièrement la maîtrise du Parti socialiste en péril, vainqueur dans cinq régions. Dès lundi, son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, interdisait aux trois candidats Républicains, élus grâce aux consignes de son parti, de tenir désormais « des discours de proximité avec le FN  ». Pour leur part, les Républicains, majoritaires dans sept régions, ont immédiatement recommencé à se chamailler, au sujet du calendrier des primaires – à avancer ou non – et de l’avenir de Nathalie Kosciusko-Morizet, écartée de l’organigramme du parti. Quand c’est fini, ça recommence. Les dirigeants rejouent leurs mêmes navets. Ils se montrent à nouveau soucieux d’eux-mêmes, alors que le pays réclame de l’écoute et du changement. Le seul discours perceptible est le « ouf !  » des partis menacés. Le PS est de loin le plus obscène : il sait ne pouvoir gagner en 2017 qu’en empêchant tout contact entre les droites. Or il s’est autorisé des alliances flirtant, comme en Île-de-France, avec l’islamo-gauchisme et ses antisémites décomplexés. Hormis la Bretagne, qui doit tout à la personnalité de Jean-Yves Le Drian, les quatre autres régions socialistes ont été conquises grâce à l’implantation du parti de Marine Le Pen, qui a affaibli d’autant les Républicains. La dramatisation développée par Manuel Valls, parlant de guerre civile, tandis que d’autres présentaient les électeurs frontistes comme des sous-diplômés abrutis, est une diabolisation qui a fait son effet, malgré son réchauffé. Alors qu’une révolution est en marche, les professionnels de la politique s’accrochent à leur siège en feignant de ne rien voir. (La suite ici) Votre serviteur va lever le pied jusqu’au 4 janvier, en vous laissant à nouveau les clés du blog. J’en profite pour rappeler que ce lieu de débats ne se prête pas aux longues revues de presse, qui alors en appellent d’autres. Les liens suffisent. L’essai que j’avais entamé cet été sortira fin février. Il s’intitulera : La guerre civile qui vient (Editons Pierre-Guillaume de Roux).  Les bloc-notes 2015 seront, comme chaque année, publiés fin janvier par les Editions de Passy, sous le titre : La nouvelle révolution française. Joyeux Noël et très bonne année!

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