L’acharnement thérapeutique pour sauver l’État providence est vain. Il ne survivra pas, tel quel, au surendettement qui le gangrène. En revanche, l’indifférence portée à l’État-nation, blessé par des décennies de maltraitances collectives, est criminelle. L’oubli dont il est victime porte en lui l’effacement progressif d’une culture et d’un peuple, de sa mémoire, de son mode de vie. En trente ans, la France ouverte à tous est devenue méconnaissable pour beaucoup. Le cinéma des années 1970 montre une civilisation qui, par endroits, n’existe déjà plus tout à fait. Ces jours-ci, dans le quartier Barbès à Paris, des affiches parfois monumentales vantent, en arabe, la candidature d’Abdelazize Bouteflika à la présidentielle algérienne. Le communautarisme galope ; il menace la cohésion nationale. Faudrait-il toujours feindre de ne rien voir ?Mardi, pour sa déclaration de politique générale, Manuel Valls a admis l’existence, à côté de la crise économique et sociale, d’ »une crise civique, d’une crise d’identité ». Lucidité peu commune à gauche. Le matin même, en effet, le ministre du Travail, François Rebsamen, désignait comme seul fléau « le chômage de masse qui mine la société ». La lente dislocation de la France, conséquence de l’immigration de masse et de la culpabilisation de l’État, est un poison mortel. Mais le premier ministre, s’il a apporté de minces réponses pour désendetter le pays, ne s’est pas attardé sur le mal-être d’une partie importante de la société. Il s’est dit soucieux de ne pas « casser notre modèle social » et il a ouvert des pistes. Mais son hymne à la France est, lui, resté une posture.La nation malheureuse n’a rien à espérer de la gauche bavarde et immobile.(La suite ici)Je participerai, samedi, au Printemps du livre de Montaigu (Vendée) et y présenterai à 14 h mon dernier livre : « Touche pas à ma France! »

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