Le débat sur le financement des retraites, sujet qui sera nécessairement abordé ce lundi soir par Nicolas Sarkozy sur TF1, est de ceux qui ont été momifiés par une pensée immobile. L’audace, sur ce dossier, consiste à bouger un cil. Martine Aubry (PS) a ainsi épaté le monde politique en admettant récemment que nous allions devoir sans doute travailler jusqu’à 61, voire 62 ans (les Allemands parlent déjà de 67 ans). Quant à François Chérèque (CFDT), il passe pour un doux dingue après avoir envisagé un alignement des retraites du public sur celles du privé. Il manque encore au débat (mais cela ne saurait tarder) le Jacques Attali de service qui viendra à nouveau soutenir la nécessité pour la France de s’ouvrir encore davantage à l’immigration afin d’élargir le nombre des cotisants pour financer les vieux jours du troisième âge. Allons-nous continuer ainsi à tourner en rond? Il faut oser envisager d’autres pistes de financement. Personne ne se bouscule pour l’expliquer.
La vérité est que le modèle social aura de moins en moins les moyens de financer ses ambitions à travers la seule retraite par répartition, cet objectif indépassable pour le discours hyper-unique. En 2050, il y aura un cotisant pour un retraité, ce qui signifie que les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas assurés de toucher les fruits de leurs versements dans le pot commun, ce puits sans fond. Les cotisations vertueuses de la solidarité nationale servent en fait, à l’image de la construction de la frauduleuse chaîne de Ponzi qui inspira l’escroc Bernard Madoff, à alimenter la boule de neige appelée à fondre à mesure que les actifs se feront plus rares. Ce mécanisme est enclenché. Or rien ne vient à ce jour le corriger en dépit de quelques timides tentatives, y compris de la part de Xavier Darcos,  pour suggérer d’ouvrir les retraites à la capitalisation. C’est ce choix, qui est par exemple celui du Chili depuis longtemps, qui mériterait d’être discuté.
  PS : Le 6 janvier, je rapportais ici les propos passés inaperçus d’Eric Besson qui avait déclaré: « La France n’est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c’est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble. Il n’y a pas de Français de souche, il n’y a qu’une France du métissage >. Une brève du Figaro de samedi précise que le ministre de l’Immigration a corrigé sa définition de la nation française : « C’est un seul peuple, une langue, un territoire, des valeurs et une organisation institutionnelle: la République ». Ce qui s’appelle un tête-à-queue.
Je participerai, mardi, à un débat sur la burqa sur France 24 (19h10-20h)
Je participerai, vendredi, à l’émission http://www.rtl.fr/fiche/5932481307/on-refait-le-monde-du-29-janvier-2009.html   sur RTL (19h10-20h)

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