« C’est mon droit », explique l’Autrichienne Conchita Wurst, née Thomas Neuwirth. Ce transsexuel barbu de 25 ans, qui se revendique « femme à part entière », est devenu ce week-end le symbole de l’Europe « tolérante » et « non discriminante », après avoir gagné un concours de chansons. Même le FN new-look s’est gardé d’émettre une réserve sur la performance « transgenre ». Les perroquets à cartes de presse ont salué le courage de l’artiste de variétés, sans guère montrer de tolérance pour les esprits chagrinés par cette exhibition égotique. Elle est le produit de l’idéologie en vogue, qui refuse de différencier les sexes, les cultures, les peuples. À Nantes, le rectorat invite les garçons, ce vendredi, à porter une jupe pour lutter contre le sexisme. L’idéal recherché est un monde interchangeable, sans identité propre. Le nouvel Homme européen est une femme à barbe. La promesse européenne ? Elle enfante ce divertissement transgressif, exhibé comme une fierté libératoire et une victoire politique. Conchita résume le manque d’ambition de l’Europe déclinante : une réalité qui se lit plus gravement dans le plaisir cynique que prend Vladimir Poutine à l’humilier sur le terrain ukrainien. Tandis que l’Eurovision plébiscitait son héroïne labellisée LGBT (lesbienne, gay, bi et trans), le tsar faisait défiler ses troupes et ses chars sur la place Rouge, puis en Crimée annexée. À quelques jours de l’élection de ses députés, l’Union européenne se présente sans diplomatie, sans armes, sans âme. Sans rien sinon sa futilité étalée.Comment ne pas sanctionner, le 25 mai, ce projet qui met en péril une culture invitée par les capitulateurs à s’effacer sous la loi des minorités et du multiculturalisme ? (La suite ici)

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