Cela se passe en France. Depuis 2006, un philosophe, Robert Redeker, vit caché et protégé pour avoir critiqué le Prophète, dans Le Figaro. Charlie Hebdo est à nouveau la cible de menaces de mort après avoir caricaturé un Tariq Ramadan priapique déclarant : « Je suis le 6e pilier de l’islam. » Le Monde a consacré un dossier à l’antisémitisme des cités sans oser écrire les mots islamisme, musulman, Coran. La cour d’assises spéciale de Paris, qui jugeait Abdelkader Merah, l’a acquitté de la complicité des crimes commis par son jeune frère, Mohamed, pour ne retenir que l’association de malfaiteurs (20 ans). Les magistrats ont voulu ignorer l’idéologue qu’est Abdelkader, imprégné de sourates ordonnant de tuer des juifs et des mécréants ; le parquet a fait appel. Le 13 novembre, seront commémorés les attentats parisiens de 2015. Cependant, les plaques posées sur les lieux des tragédies ne nomment pas la signature islamiste de la terreur. Ainsi de suite.
Cela se passe en France, et cette lâcheté fait honte. Critiquer l’islam est un interdit accepté par les bêlants. Les meurtriers du jeune Français juif, Ilian Halimi, dont la stèle vient d’être profanée, restent des « jeunes de Bagneux » pour la moutonnerie. Ceux qui alertent sur l’islamo-gauchisme, alliance entre l’extrême gauche et le salafisme, sont suspectés d’islamophobie et de racisme par la pensée obtuse. Quand certains dénoncent l’intégrisme islamique, c’est pour l’associer à l’intégrisme catholique dans un relativisme qui édulcore l’intolérance coranique ; elle a tué dernièrement près de 250 personnes en France. D’autres laissent entendre que les États-Unis de Donald Trump seraient l’ennemi de l’Europe au même titre que le fondamentalisme. Tous ces esprits faux concourent à endormir les vigilances. Tant de veuleries abîment la France.
L’affaire des Paradise Papers, lancée lundi par un « Consortium international des journalistes d’investigation », permet aux sermonnaires de s’indigner des optimisations fiscales qu’offrent les disparités législatives : ce combat, qui dénonce des pratiques légales mais qui s’autorise le vol de fichiers d’un cabinet d’avocats, est sans danger. (La suite ici).
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