Pour le PS, c’est l’humiliation de trop. Non content d’être systématiquement contredit par les faits, voici que beaucoup de ses électeurs votent pour le parti honni de Marine Le Pen. Ils ont aidé Étienne Bousquet-Cassagne (FN) à talonner l’UMP Jean-Louis Costes (26,04 % contre 28,71 %), lors de la législative de Villeneuve-sur-Lot, ancien fief de Jérôme Cahuzac. Ils ont contribué à éliminer, dès le premier tour, le candidat PS, Bernard Barral, au prix d’une abstention importante (54,12 %). En dépit des appels de l’appareil socialiste à constituer, dimanche, un « cordon sanitaire » afin d’isoler le jeune candidat d’extrême droite, le « front républicain » n’a réussi qu’à lier caricaturalement le PS et l’UMP. Or les électeurs ne répondent plus aux appels de ces partis jugés consanguins. Aux législatives de l’Oise, en mars, la candidate FN avait échoué d’un cheveu face à l’UMP.Ce sont des citoyens trahis par le PS qui le trahissent à leur tour. Quand François Hollande, lundi soir sur M6, explique que la lutte contre le FN passe par la baisse du chômage et par l’exemplarité, il confirme qu’il ne comprend que le quart ou la moitié de la désespérance des gens. Ils sont confrontés à tout ce que la gauche cautionne : une société multiculturelle de plus en plus violente, une école égalitariste de moins en moins performante, un « vivre ensemble » qui progressivement claquemure dans la méfiance de l’autre. Des réalités que le « président socialiste », comme il s’est nommé, ne regarde pas. Il est plus commode d’accuser ceux qui rapportent les échecs de ce monde infernal. Or ce dernier est une violence pour la classe moyenne, laissée seule en première ligne. Ne pas chercher plus loin les succès qu’engrange le FN recentré.Le PS, qui a tant diabolisé Marine Le Pen, est devenu le parti repoussoir. (La suite ici)

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