Feu à volonté ! La perspective d’une candidature de Nicolas Sarkozy en 2017 déchaîne à nouveau la gauche, ses médias, ses juges. Ce qui est visé, dans ce remake, n’est rien de moins qu’un « système organisé », de type mafieux, autour de la personne de l’ancien président. C’est ce qu’a suggéré la ministre, Fleur Pellerin, envoyée en service commandé par le camp d’en face. L’arbitrage dans le contentieux Tapie-Crédit Lyonnais est déjà considéré comme un « scandale », au vu de pièces judiciaires diffusées dans la presse. Je n’ai aucune admiration pour Bernard Tapie, sa morale flexible, son bagout de bateleur, son affairisme, sa réussite étalée. Mais je trouve curieux que personne ne rappelle ce qu’était le Crédit Lyonnais, à l’époque (1993) où le ministre de la ville de François Mitterrand vendait Adidas à cette banque nationalisée par les socialistes en 1982 (elle sera reprivatisée en 1999). Le Lyonnais était une structure mafieuse. Ses malversations et ses magouilles ont d’ailleurs coûté 130 milliards de francs aux contribuables. Le rachat de la Métro Goldwyn Mayer (MGM) par le sulfureux Giancarlo Parretti pour le compte d’une filiale hollandaise du Crédit Lyonnais avait notamment mis au jour les liaisons dangereuses entretenues par cet établissement aux mains de la gauche, dont les archives ont opportunément brûlé en 1996, dans deux incendies douteux.Cela pour dire que l’Etat-PS joue avec le feu, à vouloir relancer d’unilatérales accusations contre la droite, dans l’espoir de faire oublier l’énorme scandale Cahuzac (on apprend que François Hollande avait été averti du dossier en décembre 2012), les multiples condamnations pour corruption d’élus socialistes locaux, départementaux ou régionaux, et plus généralement, ses propres incompétences face à la crise. L’effet boomerang est toujours à redouter. Dans le petit jeu du Tous pourris, la gauche ne peut qu’y laisser des plumes supplémentaires, en offrant de surcroit de nouveaux arguments au Front national, spectateur enchanté de ces règlements de compte. D’autant que la meute antisarkozyste, constituée notamment de magistrats ayant du mal à cacher leur détestation de l’ancien chef de l’Etat, pourrait bien rehausser, in fine, la stature de celui dont le retour semble tant redouté par ses opposants. Le manque de discernement du juge Gentil, qui est en train de mettre en péril son infamante mise en examen pour « abus de faiblesse » de Sarkozy dans l’affaire Bettencourt, fait partie de ces maladresses et de ces haines aveugles qui risquent de faire le jeu de Sarkozy, la « bête noire », .
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