Résumé du chapitre précédent : le gouvernement a clos 2012 avec la censure, par le Conseil constitutionnel, de l’imposition des riches à 75 %, symbole de son socialisme. Il ouvre 2013 avec une manifestation monstre, dimanche à Paris, de la France oubliée, bien décidée à se faire entendre. Non content d’être fautif d’un bricolage fiscal qui fait fuir plus d’un Depardieu, le pouvoir, censé incarner l’apaisement, suscite une spectaculaire résistance de la société civile. Après sept mois, François Hollande connaît une impopularité inégalée par ses prédécesseurs (35 % des sondés lui font confiance). Or, pour l’Élysée et ses toutous, tout va bien. Angela Merkel a annoncé une année difficile ; le président a parlé de « confiance en l’avenir ». Le 1er janvier, Libération a titré : « Ça va bien se passer. » Cette politique du déni a de quoi affoler.Le chômage grimpe, l’industrie s’effondre, la dette s’envole, l’insécurité s’aggrave, les meilleurs s’exilent. Pourtant, l’État reste à côté de la plaque : il maintient les 35 heures, recule devant les baisses de dépenses publiques, alourdit les impôts, ignore le mal-vivre, accueille toujours plus de pauvres, laisse filer les riches. Il se flatte de maintenir une politique de gauche, sans voir qu’elle accélère le déclassement du pays, devenu le maillon faible de la zone euro. Nulle part, les enjeux ne sont posés. Au point que le gouvernement ne trouve rien de plus urgent que de promouvoir le mariage homosexuel, le droit de vote des étrangers aux élections locales, l’euthanasie. L’agitation entretenue sur ces sujets sociétaux dissimule mal les faillites sociales.Face aux crises, les socialistes ont les bras ballants ; et cela se voit. (La suite ici)

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