La France se désarme, au propre et au figuré, à mesure que des guerres se profilent. Jamais une rentrée n’aura été sous d’aussi noirs auspices. Or seuls le prix de l’essence et l’expulsion des Roms mobilisent l’État, dans une agitation médiatique qui illustre la régression de la politique, incapable d’affronter les tensions qui menacent la paix, la nation, son devenir. Faut-il rappeler à François Hollande, président flâneur et bonhomme, comment vont la France, l’Europe, le monde ? Le pays est au bord de la faillite, l’euro vacille, l’islam radical est partout à l’offensive. Cependant, il est malséant pour la gauche d’évoquer ces sujets « anxiogènes ». Le gouvernement répète en toutes circonstances vouloir l’ »apaisement », ce mot qui fit florès en 1938. On connaît la suite…La « France tranquillou » des socialistes, prêts à tout pour rompre avec un sarkozysme « clivant », est à contre-courant de l‘histoire en marche. C’est par dérision que Ray Ventura chantait : « Tout va très bien… », à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, l’infantilisation de la politique, qui gazouille de surcroît sur Twitter, s’apparente à une capitulation suicidaire. « Faire simple » est une formule présidentielle qui encourage au simplisme. Le refus de la complexité conduit à un manichéisme qui renforce le camp du Bien et ses excommunications contre ceux qui s’accrochent aux faits. Hugo Chavez, l’autocrate vénézuélien, a interdit à ses télévisions de traiter les sujets « anxiogènes » (Le Monde, 18 juillet). La gauche sympa et ses poissons suiveurs ne sont guère plus tolérants.Depuis cent jours et plus, l’accusation en droitisation et en extrémisme fuse chez les ouailles socialistes. (La suite ici)Je participerai, ce vendredi, à un débat sur BFMTV, de 18h40 à 18h50.
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