Contre le Covid-19, le pouvoir est en alerte maximum. L’état d’urgence sanitaire multiplie les normes, les contraintes, les interdits. Le peuple, accusé d’indiscipline, est sommé d’obéir. Apparemment, il y consent encore. Pourtant, les dirigeants n’ont pas la même fermeté contre l’islam radical, qui terrorise la nation. Hier, une femme a été décapitée en la basilique Notre-Dame, à Nice. L’horreur s’ajoute aux décapitations de Samuel Paty, mais aussi d’Hervé Gourdel (Algérie, 2014) et d’Hervé Cornara (France, 2015). Ces tragédies ne peuvent replonger la France dans l’apathie collective. L’état d’urgence démocratique doit être décrété. Or l’hygiénisme a tout envahi. Il est devenu la clé de voûte d’une politique aseptisée, réduite à traquer la pollution, le tabac, l’alcool, la rencontre. L’obsession du risque zéro n’a rien d’un progrès. La frilosité est une décadence. L’État se flatte de sauver des vies (mais 99,5 % des contaminés du Covid s’en sortent), au prix d’un possible suicide collectif. Il y a deux ans, la révolte des Gilets jaunes avait été analysée, dans cette chronique, comme l’acte I de la nouvelle Révolution française. Depuis, les Oubliés, désorganisés, ont regagné leurs terres. Cependant, la colère girondine demeure intacte. Aussi l’acte II doit-il s’ouvrir, aujourd’hui, par la mise en cause des responsables du désastre. Une étude Fondapol, publiée lundi par Le Figaro, montre que 79 % des électeurs envisageraient un vote protestataire : il exclurait les formations qui monopolisent le pouvoir depuis un demi-siècle. Cette progression inédite de l’insurrection citoyenne confirme l’aggravation de la défiance. Le centralisme, qui décrète d’en haut la voie à suivre à un peuple déconsidéré, est perçu comme une intrusion. Ce sentiment pourrait s’étoffer avec l’autoritarisme de l’État dans sa « guerre » contre le Covid. Les remèdes s’annoncent pires que le mal. Que voit-on ? Un pouvoir qui panique devant un virus qui renaît, sans s’être jamais inquiété de la mortelle contamination des esprits par le politiquement correct que lui-même diffuse. (La suite ici) Je participerai, ce vendredi, à L’heure des pros, sur CNews (9h-10h30)

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