Non, les Français ne sont pas responsables de l’épidémie de Covid-19. Ils n’ont pas à être punis de n’avoir pas été sages cet été. La deuxième vague, annoncée depuis des mois par le discours catastrophiste, donne enfin raison à Olivier Véran, ministre de la Santé. Selon les projections, cette flambée saisonnière semble sérieuse. Pour autant, il est insupportable d’infantiliser les citoyens en les déclarant coupables. C’est ce raisonnement que devrait tenir, ce mercredi soir, Emmanuel Macron en annonçant d’autres interdits. Un nouveau confinement est plausible. Or ces mesures liberticides sont prises pour palier les faiblesses du système hospitalier, présenté comme exemplaire. La France est, avec le Danemark, le pays qui dépense le plus pour l’hôpital (4,1% du PIB). Non seulement les soignants sont parmi les plus mal payés, mais des lits de réanimation manquent encore, tandis que les médecins sont en nombre très insuffisant, à cause d’un numerus clausus irréaliste. De surcroît, il apparaît que le gouvernement n’a pas su développer la généralisation des tests auprès des personnes à risque, sachant que 50% des personnes décédées ont plus de 85 ans et que 65% des victimes sont atteintes de comorbidités. Le centralisme technocratique et l’incompétence des dirigeants sont les fautifs.
Ce despotisme hygiéniste est un danger pour l’économie, autant que pour la démocratie. Au louable prétexte de sauver des vies (mais 99,5% des contaminés s’en sortent) l’Etat macronien est en train d’abîmer gravement le pays. L’école, l’entreprise, la culture sont les cibles d’une absurde logique sanitaire : elle ne voit pas plus loin que le bout de son nez. L’Elysée, ce lieu où tout se décide autoritairement, semble être sous l’unique influence des médecins et des scientifiques. Les économistes et les philosophes seraient à écouter davantage, pour mettre en garde le président contre les refus du risque et de la mort. Ces rejets puérils sont des poisons plus mortels que le Covid. Dans l’immédiat, les plus fragiles économiquement et socialement sont les vraies victimes de cette politique faussement humaniste, authentiquement frileuse. Rien n’est plus contestable, en fait, que les choix de l’Etat jacobin, qui persiste à se croire détenteur de la bonne solution. Celle-ci passe par la responsabilisation des gens et par l’acceptation de la maladie. Il est d’ailleurs irresponsable de la part des autorités sanitaires de faire obstacle à l’usage de l’hydroxychloroquine, qui n’aurait pas l’heur de plaire à Véran. En son temps, Jean-Paul Sartre préconisait « l’intrusion des masses dans la vie politique ». Il est urgent de sauver la France des Diafoirus qui la tuent.
Je participerai, jeudi, à La belle équipe, sur CNews (14h-15h).
Dernière heure : Emission annulée. A la place, je serai en édition spéciale de 14h30 à 16h après l’attentat de Nice
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