Les associations antiracistes ont le sommeil lourd ces temps-ci. Elles ne semblent guère inspirées, en effet, par la chasse aux Roms qui s’est ouverte en Seine-Saint-Denis. En d’autres lieux, ces tabassages auraient immédiatement réveillé, légitimement, toutes les indignations. Les droits de l’homme auraient été appelés à la rescousse. Ceux qui annoncent le retour aux années 30 auraient eu, avec cette violence contre une communauté marginalisée, l’éclatante démonstration de leur crainte. Mais il faut croire que la Seine-Saint-Denis n’est plus un département comme les autres. Donné comme exemplaire de la France de demain, les belles âmes le regardent avec attendrissement. Déjà, en 2000, les antiracistes subventionnés n’avaient pas voulu s’alarmer du nouvel antisémitisme islamique, qui avait trouvé dans le conflit israélo-palestinien (2e intifada) un prétexte pour ouvrir la traque aux Français juifs. Depuis, ceux-ci ont majoritairement quitté ce territoire, suivis par de nombreux compatriotes de culture chrétienne. Dans la nuit de lundi à mardi, ce département a été, cette fois, le théâtre d’authentiques brutalités menées par des commandos contre des Roms soupçonnés par la rumeur d’enlever des enfants. A Clichy-sous-Bois, Bobigny, Aubervilliers, Bondy, Noisy-le-Sec, etc., des scènes de sauvagerie ont laissé voir le visage de l’intolérance. Ce mercredi, sur France-info, le chef de file des députés En Marche, Gilles Le Gendre, a trouvé plus utile de mettre en cause les réseaux sociaux et les « fake news », plutôt que de s’arrêter sur le rejet de l’Autre, qui aujourd’hui s’étale en Seine-Saint-Denis au moindre prétexte.
Ceux qui voudraient voir l’extrême droite au cœur des nouvelles tensions sont les mêmes qui refusent de nommer les vrais fauteurs de trouble, dès lors qu’ils appartiennent aux minorités protégées. Ce faisant, ces « progressistes » se font les complices des « haineux » qu’ils disent vouloir partout combattre. Lundi, le procureur général de Berlin, Claudia Vanoni, s’est inquiétée de constater que l’antisémitisme demeurait, en Allemagne, « profondément enraciné », plus de soixante-dix ans après la fin du nazisme. En réalité, Mme Vanoni a dû reconnaitre que « ces derniers temps, il est devenu de nouveau plus bruyant, plus agressif, flagrant ». Le président du Conseil central des juifs d’Allemagne, Josef Schuster, parle pour sa part de « l’effrayante » hausse de 9,4% des actes antisémites entre 2017 et 2018. Or il n’était pas besoin d’être prophète pour annoncer, comme sur ce blog à l’époque, la prochaine résurgence de la haine des juifs en Allemagne, après la décision folle d’Angela Merkel d’accueillir en 2015 un million de réfugiés musulmans du Moyen-Orient. Si Mme Vanoni note le recul des inhibitions ces dernières années, qui ont fait entrer l’extrême droite au Bundestag en 2017, elle ne peut faire l’impasse sur l’antisémitisme importé par les migrants syriens, afghans ou irakiens, et qui est évidemment vécu comme une menace croissante. Mais là encore, les antiracistes professionnels dorment à poing fermé. Désolé, mais il y a des coups de pied au cul qui se perdent…

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