Le premier car a emporté, tôt ce lundi matin, 50 clandestins Soudanais vers la Bourgogne, où ils seront hébergés et pris en charge. L’évacuation médiatisée de la « jungle » de Calais se poursuivra toute la semaine. Le gouvernement s’est promis de répartir 7500 immigrés illégaux dans 450 centres d’accueil et d’orientation (CAO). Environ 2000 d’entre eux auraient fait savoir qu’ils n’entendaient pas quitter les lieux, préférant espérer gagner un jour la Grande-Bretagne. L’opération humanitaire déployée par l’Etat rend improbable une épreuve de force durable avec les récalcitrants, cornaqués par l’extrême gauche. D’ailleurs, dès ce matin sur RTL, Emmanuelle Cosse, ministre du Logement, a laissé entendre que les éléments préfabriqués mis en place seraient affectés notamment aux mineurs restés sur la zone. Plus généralement, Mme Cosse a fait comprendre que le gouvernement entendait, avec cette opération, « jouer la bataille du droit d’asile en France » : une formule laissant apparaître la volonté de la gauche gouvernementale d’élargir au maximum les droits d’entrée en France, y compris aux exilés économiques. Alors que les « réfugiés » de Calais sont d’abord des hors-la loi, Emmanuelle Cosse estime urgent « que le droit reprenne place dans cette histoire », en suggérant à mots couverts un droit d’asile pour tous. Avis aux amateurs…
La mise en scène de la générosité de la France, qui accueille déjà 200.000 immigrés par an sans compter les fraudeurs, est une manière pour la gauche narcissique de se pousse du col à bon compte. Au nom d’une religion des droits de l’homme insensible aux droits des gens, le « progressisme » n’entend pas s’arrêter aux pénuries de travail et de logements qui frappent les plus vulnérables. Il n’entend pas non plus s’inquiéter des infiltrations de djihadistes, qui ont mesuré les avantages d’une politique construite sur les bons sentiments. Les messages qu’envoie le gouvernement sont tout sauf dissuasifs, alors même que la pression migratoire est de plus en plus importante. La Cour des comptes a déjà révélé que seuls 1 à 5% des déboutés du droit d’asile étaient expulsés. En offrant le gîte et le couvert et en promettant ostensiblement toujours plus de droits à ceux qui voient la France comme un Eldorado ou une carte Vitale, le gouvernement prend le risque de multiplier les appels d’air et donc de décupler, comme à Paris, les zones de relégations de ces déshérités du tiers-monde. Surtout, en élargissant le droit d’asile aux ressortissants de pays qui ne sont pas en guerre, l’Etat socialiste vide de sa substance le statut de réfugié politique : ouvert à tous, il ne veut plus rien dire. Les Français apprécieront cet autre gâchis de la gauche irresponsable.

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