La « fake news » est reprise pas les médias, qui disent pourtant combattre les fausses nouvelles. « La deuxième vague est bien là », avait titré dimanche le JDD, la nouvelle Pravda. « La deuxième vague est là », allait reprendre, lundi, le premier ministre, Jean Castex. Depuis, les perroquets à cartes de presse reproduisent l’analyse officielle, sans recul. Dans la stratégie du gouvernement, il y a l’hypothèse d’un couvre-feu contre le Covid-19. Ce mercredi soir, le chef de l’Etat en dira plus sur cette démente éventualité, qui serait l’aboutissement d’un ordre sanitaire devenu tyrannique et intrusif. Reste que le premier scandale est déjà dans cette propagande : elle triture des faits afin d’aggraver la politique de la peur. En effet, pour qui veut bien regarder les courbes des décès par Covid, ce critère qui fut celui énuméré chaque soir par le professeur Salomon lors du confinement, cette deuxième vague est un leurre. Le 15 avril, par exemple, il y eut 1438 morts. Mardi, 108 décès ont été enregistrés. Il y a des soubresauts, oui, mais la dramaturgie entretenue est artificielle. Or, non seulement la presse se prête à cette construction factice, mais elle ne répugne pas, comme L’Express par exemple, à ridiculiser ceux qu’elle nomme les « rassuristes ». Pour Axel Kahn, ils relèveraient d’un « désordre psychiatrique ». Les apparatchiks du régime soviétique parlaient ainsi. Il existe, c’est exact, une inquiétude sur les capacités du système hospitalier à répondre aux hospitalisations. Depuis des mois, Olivier Véran, ministre de la Santé, annonce sa saturation. Le 5 septembre, il donnait quinze jours avant une envolée des cas graves : le fait ne s’est pas produit à ce point. Quoi qu’il en soit, cette faiblesse hospitalière est celle d’un système sanitaire technocratique et bouffeur de crédits qui n’a pas bougé d’un cil depuis les premières alertes. Le gouvernement use d’un mensonge supplémentaire – la fausse deuxième vague – pour faire oublier son incapacité à réformer l’hôpital, mais aussi à tracer, isoler, soigner. Cette défausse est malhonnête. Elle rappelle les mensonges précédents sur les masques, les tests, l’inutilité des frontières. Le comble de l’injustice serait atteint si, ce soir, Emmanuel Macron devait avaliser un couvre-feu. Cette riposte militaire trouve son origine dans la loi sur l’état d’urgence prise en 1955 dans le contexte de la guerre d’Algérie. Appliquée au Covid, une telle mesure décidée d’en haut désignerait donc le peuple, déjà infantilisé et méprisé, comme le nouvel ennemi fauteur de désordres sanitaires. Le risque serait alors de voir les citoyens ne plus accepter de se faire culpabiliser et instrumentaliser passivement. La « fake-news » se heurte toujours, à un moment, à la vérité. Je participerai, ce mercredi, à L’heure des pros 2 sur CNews, après la conférence de presse présidentielle (c’est-à-dire : 20h30-21h30) Je participerai, jeudi, à La belle équipe, sur CNews (14h-15h) (dernière heure : débat annulé pour cause de conférence de presse de Jean Castex)

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