C’est ce mercredi que parait mon livre : Macron, la grande mascarade (L’Artilleur). Ce recueil des blocs-notes parus chaque vendredi, depuis le 8 janvier 2016 jusqu’au 13 octobre 2017, décrit par le menu la lente décrépitude de la politique, qui a abouti à la fausse révolution macronienne. J’y a ajouté, outre un index des noms cités, une introduction d’une quarantaine de pages consacrée plus précisément au phénomène Macron. En voici un extrait.
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Tout, depuis le début, n’est que théâtre, artifices, tricheries et mensonges dans l’univers comptable, aseptisé et sans affect du macronisme. Il ne voit rien de la détresse des gens, ni de l’obscurantisme qui menace le monde libre. Signe révélateur : Le premier clip de lancement d’En Marche ! s’est révélé être un montage de séquences issues des banques d’images internationales : ce qui était montré comme des scènes françaises étaient des plans américains, autrichiens, allemands, anglais. La condescendance qui s’observe chez les membres du club est celle d’une classe à l’aise dans la mondialisation, son commerce et ses idées toutes faites. Mais son assise électorale reste fragile. Avec 24,01 % des voix au premier tour de la présidentielle, Macron, 39 ans, n’a recueilli que 18,19 % des inscrits. 60% de ceux qui ont voté pour lui au second tour ont choisi par défaut, pour s’opposer à une victoire de Marine Le Pen. Les législatives, qui ont porté par la suite La République en marche à la victoire, ont été boudées par 60% des électeurs (absentions, votes blancs ou nuls). La chute de Macron, amorcée dès la fin août 2017 dans les sondages, est la première conséquence de la duperie dont les Français ont été les victimes. La tromperie annonce d’autres dégringolades.
« Toute époque finit en mascarade », a écrit le génial moraliste colombien, Nicolas Gomez Davila. Nous y sommes, depuis le premier jour où la Pyramide du Louvre fut réquisitionnée pour accueillir la marche du vainqueur. Ce soir-là un hold-up électoral, mené de main de maître par le Système soucieux de sa survie, a porté au pouvoir, avec Macron, le faux espoir d’un sursaut français. Il est en effet inexact de prétendre que la France se reconnaîtrait dans cette « révolution démocratique », cette « politique nouvelle », ce « ni droite ni gauche », cet optimisme obligé qui rappelle le sinistre « avenir radieux » qui avait été promis par la Révolution russe. En réalité le pouvoir, qui a recyclé en douce une grande majorité de socialistes en perdition, a été conservé aux mains des mêmes idéologues mondialistes et libertariens, de la même haute fonction publique propriétaire de l’appareil d’Etat, des mêmes technocrates liés aux apparatchiks de l’Union européenne, des mêmes experts en usines à gaz, des mêmes moralistes du politiquement correct, avec le soutien d’une « société civile » triée sur le volet et immédiatement embrigadée par l’entreprise présidentielle. Ce que subit la France est un grand bond en arrière. Le peuple est le perdant de ce tour de passe-passe ; il ne le pardonnera pas.
Je participerai, ce jeudi, à un débat sur BFMTV (19h-19h20)

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