Trente ans de récitations antiracistes pour en arriver là : le crime antisémite (quatre morts dans la fusillade au Musée juif de Bruxelles) du « Français » Mehdi Nemmouche, arrêté à Marseille, ne fera descendre dans les rues ni les sermonnaires ni les musulmans. Les premiers ne diront rien de crainte de stigmatiser les seconds. Ceux-ci seront encouragés à se présenter en victimes plutôt qu’à se désolidariser, visiblement, des fanatiques qui font du Coran une lecture guerrière. La même émotion molle avait répondu à la barbarie de Mohamed Mehra en 2012, qui avait tué jusque dans leur école de Toulouse des enfants juifs au nom du djihad. Ce soudain mutisme des belles âmes est méprisable. Quand la haine antijuive portée par l’islam radical supprime des vies, les regards se détournent, le relativisme est avancé, et les excuses abondent. Ces capitulards font honte.L’avocat Gilles-William Godnadel l’écrit avec justesse (FigaroVox, lundi) : « Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le sang juif qui a coulé en Europe n’aura jamais coulé des causes de l’extrême droite. Seulement de l’islamisme, de l’antisionisme ou de l’extrême gauche (Carlos, Action directe. » Mais le terrorisme intellectuel imposé par les comités de vigilance contre l’islamophobie, aidés de zélés collaborateurs, intimide les esprits dociles. Ceux-là s’interdisent de désigner l’islam politique pour ce qu’il est : un totalitarisme sexiste, raciste, judéophobe. Quand le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, déclare de sa voix d’évêque (lundi, Europe 1) : « Il n’y a pas de guerre de religion ou de civilisation. L’islam n’a rien à voir avec ces agissements (de Nemmouche) », il enchante les dissimulateurs à la bouche en cœur. La république capitule en n’osant désigner l’ennemi.Certes, le premier ministre, Manuel Valls, n’a pas ces craintes quand il parle du « terrorisme islamique de l’intérieur ». (La suite ici)

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