La France de Giscard ? Disparue. Deux générations auront suffi pour liquider des siècles de cohésion. Jamais mutation n’aura été si rapide. Jusque dans les années 1980, les nouveaux Français, venus d’ailleurs, partageaient vite le même air de famille : ils riaient et vivaient avec tous. La mort de Valéry Giscard d’Estaing, le 2 décembre, est venue rappeler ces faits. Mais la mélancolie, méprisée par les « modernes », a dû se réfugier dans l’exil intérieur pour regretter ces temps plus doux ; les démolisseurs détestent les épanchements. Quarante ans : c’est le temps qu’il aura donc fallu pour entamer le remplacement d’un peuple par un autre, d’une religion par une autre. Samedi, Emmanuel Macron s’est félicité de ce bouleversement. S’adressant aux jeunes issus de l’immigration, il a dit : « Vous êtes une chance pour la République ». Et aussi : « Quand votre famille parle arabe, c’est une chance pour la France ». Les nostalgiques auraient-ils perdu ? Mais non ! Cette France-ci est devenue invivable pour beaucoup. La violence est partout, dans les répétitions d’une guerre intérieure souhaitée par l’islam politique et ses soutiens. Samedi encore, l’alliance de l’extrême gauche et des black blocs – ces fascistes vêtus de noir – a saccagé des rues populaires de l’est de Paris. Pour les « anticapitalistes », un bon flic est un flic mort. Or le vide intellectuel est tel que personne ne sait comment rétablir l’autorité. Pis : le chef de l’État, voulant flatter les « millions de nos jeunes et moins jeunes » de la nouvelle France africaine et arabe, s’est désolidarisé des gardiens de la paix. Il a fait sien le discours victimaire des minorités : « Quand on a une couleur de peau qui n’est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (…) On est identifié comme un facteur de problème et c’est insoutenable. » Le président s’est également réjoui : « La France est un pays-monde en quelque sorte. » Il est encore possible d’arrêter ce désastre. Ce n’est pas Macron qui sauvera la France de son déclin. Né sous VGE (en 1977), l’enfant du siècle n’entend rien à ce passé qu’il veut ensevelir. (La suite ici) Je participerai, ce vendredi, à L’heure des pros, sur CNews (9h-10h30)
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