Se méfier des mirages. La puissance et la gloire, accrochées à François Hollande terrassant le mal au Mali, ne sont pas le vrai visage de l’État, faible et couard. L’homme providentiel acclamé samedi à Bamako par un peuple en liesse ne ressemble pas au président que connaît la France. « Je viens sans doute de vivre la journée la plus importante de ma vie politique », a-t-il déclamé là-bas, enivré de lauriers africains, tandis que son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, se laissait gagner par les larmes. Les Français ont toutes les raisons, bien sûr, d’être fiers quand leur pays se bat pour le bien-être des autres. Mais beaucoup aimeraient une même détermination pour vaincre, ici et maintenant, les pesanteurs idéologiques et les communautarismes qui empêchent le pays de bouger, sinon fictivement par des réformes sociétales irréfléchies et incohérentes.Hollande ne mérite pas, en France, les bravos de la foule. Les salariés d’ArcelorMittal à Florange, de PSA à Aulnay-sous-Bois, de Goodyear à Amiens Nord et d’autres entreprises terrassées par la crise ont compris que l’État, en dépit des tours de magie d’Arnaud Montebourg, n’a ni les moyens ni les compétences pour les sauver. Les salariés de Petroplus s’en aperçoivent à leur tour. La majorité n’est d’ailleurs pas seule responsable du désastre industriel : depuis 2009, la France a perdu plus d’un millier d’usines, faute d’avoir développé une politique construite sur l’offre, la compétitivité, la flexibilité ; c’est-à-dire sur les entrepreneurs et le libéralisme, ce mot que s’interdit la gauche et qui intimide la droite. Partout, le socialisme montre ses défaillances, à commencer par la constante hausse du chômage et de la paupérisation. Mais Hollande n’ose monter au front.Pour avoir choisi la facilité du clientélisme, dont le mariage gay est la démonstration la plus aboutie, le chef de l’État a galvanisé les corporatismes.(La suite ici)Je participerai, ce vendredi, à On refait le monde, sur RTL (19h15-20h)Je participerai, lundi matin, à Choisissez votre camp, sur LCI (10h10-11h)

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