Quelle France voulons-nous ? La question n’a jamais été tranchée par ceux qui la dirigent depuis quarante ans. Droite et gauche ont accompagné passivement un débordement des frontières qui a attiré un peuplement nouveau. Par endroits, il rend le pays méconnaissable. Il est loisible de parler de Grand Remplacement, à l’instar de l’écrivain Renaud Camus qui a lancé, mardi, un « front du refus ». Des quartiers et des villes ne se distinguent plus, en effet, des rues du Maghreb. Roubaix (six mosquées) est de celles-ci. « Quand vous regardez la courbe démographique, dans deux ou trois générations, toute la France ressemblera à Roubaix », se réjouissait, cet été, un responsable de la mairie interrogé par le New York Times. Le quotidien américain y vantait « l’approche multiculturaliste », qui rend pourtant Marseille infernale. Les Français approuvent-ils ?La crise identitaire qui mine le pays est la réponse. Le rejet du multiculturalisme se lit dans les sondages qui disent les réticences de l’opinion face à une immigration qui ne s’intègre plus et un islam trop démonstratif. La dynamique qui porte Marine Le Pen traduit en partie le refus de cette balkanisation créée par les minorités. Elles prétendent édifier la nouvelle France sur les vestiges d’un État-nation à déconstruire. Parce que le gouvernement s’inquiète, tout de même, de cette subversion de notre civilisation, il s’est décidé à réhabiliter la laïcité abandonnée par la gauche. La charte de la laïcité, affichée depuis lundi dans les écoles publiques, répond à cet oubli fâcheux. Cependant, cela fait des années que les lanceurs d’alerte mettent en garde contre l’emprise du communautarisme à l’école et à l’université, mais aussi à l’hôpital, dans la police, demain l’armée…Demeure, en fait, la tentation de relativiser les bouleversements en cours.(La suite ici)Je participerai, ce vendredi, à un débat sur Europe 1 (13h30-14h)
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