Les Suisses ? Indésirables dans les salons. En 2009, ils avaient refusé les minarets, sous les injures des convertis à la diversité. Les voilà qui récidivent, en votant non (50,3 %) à « l’immigration de masse » : une gifle pour l’Union européenne, qui ne cesse de mettre en garde contre les bassesses « populistes » de ceux qui ne comprennent rien aux bienfaits des apports de l’islam et du multiculturalisme. Le nouvel affront est vu comme une déclaration de guerre par les remplacistes de Bruxelles. Contrariés dans leur promotion du « vivre ensemble », ils menacent de représailles le peuple insolent qui a répondu, dimanche, à un référendum proposé par l’UDC (Union démocratique du centre). Mais les oligarques devraient se méfier : la démocratie suisse est devenue l’interprète de bien des rebellions populaires. Elle accélère désormais leur sursaut.Le message ne s’adresse d’ailleurs pas seulement aux eurocrates, qui auront à rendre compte de leur maltraitance des nations, le 25 mai : la raclée électorale méritée les attend. Ce sont plus généralement les élites, indifférentes à la fragile identité des peuples, qui sont sommées d’écouter les citoyens. Car, depuis 2005, date du rejet français du référendum sur la Constitution européenne, aucun effort n’a été entrepris pour regagner leur confiance. Dès lundi, le Britannique David Cameron a apporté son soutien à la remise en question de la libre circulation en Europe. François Fillon a jugé « parfaitement naturel » le choix de réduire l’immigration. Rachida Dati s’est prononcée en faveur de quotas, « y compris d’immigration intereuropéenne ». Ces prises de conscience en annoncent d’autres.Grâce à la témérité des Suisses, une page se tourne sur l’absurde sacralisation de l’immigration de peuplement. (La suite ici)

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