Dans l’univers manichéen de la gauche qui perd pied, les adversaires sont soit des pourris, soit des nazis. « Le Parrain », a titré Libération pour illustrer les écoutes judiciaires dont Nicolas Sarkozy a été la cible durant six mois. Le « retour aux années 1930 », est l’autre cliché que récitent les commentateurs acquis au hollandisme, pour qualifier le réveil de la société civile et son rejet des tyrannies idéologiques. À l’instar de Vladimir Poutine et de la propagande russe, qui voient des fascistes partout chez les Ukrainiens en quête de démocratie, François Hollande recourt à une même violence d’État, en réponse à la contestation grandissante de ses résultats. Ce qui se met en place, sous couvert d’un moralisme emphatique, est une radicalisation. La gauche affolée devient de plus en plus sectaire. Mais ses impostures accélèrent sa chute.Faire taire : telle est l’obsession du pouvoir donneur de leçons et de ses affidés. Hollande montre pour Sarkozy la même haine tenace que Louis XIV avait contre Fouquet, ou le président russe contre Khodorkovski. Ce n’est peut-être pas la prison que souhaite le chef de l’État à son possible rival de 2017, mais son acharnement montre une inquiétude qui envahit l’espace politique. Plutôt que d’expliquer, par exemple, où trouver ses 50 milliards d’économies promises, le Système envoie dans les médias ses apparatchiks et leur rhétorique de plomb (la sénatrice Laurence Rossignol y fait merveille), afin de marteler la culpabilité des uns, l’extrémisme des autres. L’hystérie est telle que le journaliste Aymeric Caron en est venu, samedi soir sur France 2, à soupçonner les fausses blondes de « populisme » : « Il y a un sens derrière », a soutenu l’éclairé. La gauche perd la tête.Ces vertueux, qui se posent en rempart contre le totalitarisme, ressemblent à ce qu’ils prétendent combattre. (La suite ici)Je participerai, ce vendredi, à On refait le monde, sur RTL (19h15-20h)
S’abonner
0 Commentaires
le plus récent