Pour l’instant, il n’y a pas de deuxième vague de Covid-19. Elle n’existe que dans les alertes répétées du gouvernement et des querelles de chiffres. La politique de la peur persiste à infantiliser les gens pour les voir obéir. Cette pratique déloyale est celle d’un pouvoir incapable, par ailleurs, de s’affirmer dans son autorité. Mercredi, Olivier Véran, ministre de la Santé, a rajouté d’autres interdits sanitaires, notamment en classant Marseille en «  alerte maximale » : les bars et restaurants fermeront pour quinze jours. Pourtant, mardi, Didier Raoult, spécialiste mondial des maladies infectieuses, avait soutenu que le virus était devenu moins dangereux. Certes, les infections augmentent avec la multiplication des tests. Mais le nombre de morts reste à un bas niveau. Pour sa part, l’Insee note : « Entre le 1er mai et le 7 septembre 2020, 200 594 décès sont enregistrés à la date du 18 septembre, soit le même niveau qu’en 2019 et 1 % de plus qu’en 2018  ». La panique en haut lieu est-elle, à ce point, justifiée ? Avec le coronavirus, la parole publique a du mal à regagner en crédibilité. Les affirmations du gouvernement sur l’inutilité des frontières et des masques pour tous, tandis que l’épidémie explosait en mars et avril, auraient dû amener à la prudence. Mais il faut croire que le pouvoir a pris goût à son emprise auprès d’une opinion terrorisée par la permanence des messages anxiogènes. La défiance de Véran pour le professeur Raoult, contredit par l’État sur ses terres marseillaises, est celle d’un ministre converti à l’hygiénisme et son ordre sanitaire. Au prétexte que le médecin pragmatique relativise la gravité de l’épisode et répète : «  Ça ne sert à rien de s’affoler », il est la cible d’une cabale médicale et médiatique, souvent hystérique. « Il a dit des trucs qui étaient faux », a expliqué récemment Véran, en oubliant ses propres contre-vérités. Plutôt que de vouloir faire taire Raoult, pourquoi ne pas l’écouter ? L’histoire du Covid-19 retiendra que le Système, cette machine à produire des normes, s’est mobilisé contre un médecin de province coupable d’avoir soigné dans l’urgence avec les moyens du bord.(La suite ici) Je participerai, ce vendredi, à L’Heure des pros sur CNews (9h-10h30) Mon intervention, ce vendredi matin, sur Rioufol TV

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