Urgent de redécouvrir la clarté radicale. Cette franchise n’est pas le genre de la Macronie : son univers flotte sur un centre liquide qui s’étend comme une flaque. Une partie des Constructifs, l’ondoyant Thierry Solère en tête, s’est glissée dans ce bain tiède. Les déserteurs des Républicains sont persuadés d’accompagner l’Histoire en s’éloignant de Laurent Wauquiez et de son parler rude. Donné comme le futur patron de la droite, Wauquiez a le tort, pour ces délicats en apesanteur, de vouloir appeler un chat un chat. La France oubliée parle pourtant ainsi. Nombreux sont ceux qui se désolent des inutiles prudences du chef de l’État, ce faux dur. Il suffit d’écouter Manuel Valls pourfendre les dérives de l’islam pour mesurer la distance qui le sépare du chef de l’État conciliant. « L’islamisme a à voir avec l’islam », a expliqué l’ex-premier ministre, dimanche. Il est peu probable qu’il soit appelé rapidement au gouvernement, tant l’angélisme présidentiel y est la norme. Cette plongée dans le déni annonce la noyade.
Quand Christophe Castaner, patron de LREM, explique que « l’islam est une religion de bonheur et d’amour, comme la religion catholique », ce proche de Macron reprend un couplet cynique. Dédouaner l’islam de toutes responsabilités est une insulte pour ceux qui ont été assassinés au nom d’Allah. Vendredi, dans le Sinaï égyptien, une mosquée soufie, ce courant pacifique et minoritaire, a été la cible de l’État islamique (305 morts !). Le carnage s’ajoute à ceux commis par l’islam totalitaire contre des musulmans mécréants, des Chrétiens en Orient, l’Occident plus généralement. Un esprit honnête ne peut contester ces évidences. Or c’est un monde fait de sinuosités et de mensonges que cautionne le chef de l’État, quand il laisse Castaner réciter des fadaises, après avoir lui-même soutenu de semblables sornettes.
Le marais macronien est le refuge des pensées molles, qui sont un poison pour la France. (La suite ici)
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