Didier Raoult, ce mercredi matin sur CNews, à propos de l’épidémie de Covid-19 et de son rebond : « La forme est très bénigne maintenant (…) Faut se calmer ! Ca n’est pas pire que la grippe ! ». Une fois de plus, le professeur marseillais a battu en brèche le catastrophisme entretenu par les pouvoirs publics, avec l’appui de scientifiques mobilisés contre l’utilisation de l’hydroxychloroquine, proposée par le chercheur. Pour Raoult, la dérive scientifique, qui a atteint de célèbres revues prises en flagrant délit de bidonnage (The Lancet, New England Journal of Medicine) s’apparente à « un énorme scandale », à « l’écroulement d’un monde » : un « phénomène de bascule » aggravé par des censures sur des opinions opposées à la doxa. « Il y a une folie » assure le médecin, considéré comme un charlatan par ses adversaires. Raoult critique les sur-réactions « à la moindre peur ». Il dit : « Plus on s’affole, moins on soigne bien les gens ». Il s’oppose à l’obligation du port du masque dans l’espace public, qui révèle parfois des vocations dictatoriales, pour lui préférer la « recommandation ». Il assure que le confinement a davantage contaminé du fait de proximités familiales. Il propose, en revanche, d’isoler les contaminés. Il doute également de l’utilité d’un vaccin. Mais ce sont les sous-entendus du professeur Raoult qui sont les plus gravement accusatoires. Il soutient à nouveau, tout d’abord, que des morts auraient pu être évités si son protocole n’avait pas été interdit et si l’organisation sanitaire territoriale avait été meilleure. Il rappelle les mauvais bilans de l’Ile-de-France. Dans un autre entretien, il évoque le chiffre de 5000 décès dans les Ehpad par défaut de traitement à la chloroquine, sur un total de 10.000 morts. Surtout, il suggère un lien entre l’acharnement mis à interdire la chloroquine bon marché (en vente libre jusqu’à la mi-janvier et utilisée jusqu’alors « par deux milliards de personnes ») et l’industrie pharmaceutique (dont Sanofi) mobilisée pour la commercialisation d’un vaccin. Il est en tout cas troublant de remarquer la position du ministre de la Santé, Olivier Véran : le 27 mai, il s’empressait d’interdire le protocole Raoult après les critiques du Lancet, mais il n’est pas revenu sur sa décision depuis la révélation de fumisterie de l’étude. Parallèlement, Véran n’a rien fait pour faire obstacle au remdésivir, commercialisé par Gilead, dont il est pourtant admis que ce médicalement, agrée par l’Union européenne le 29 juillet, créé des insuffisances rénales. Un conseil, à ce stade : ceux qui hurlent contre Raoult, sans être jamais très convaincants, feraient bien de s’éloigner préalablement d’un monde corrompu par l’argent.

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