Faudrait-il baisser les bras face à l’islamisation en cours de la France? L’écrivain algérien Boualem Sansal la juge inexorable, en regard des effets d’une idéologie de la culpabilisation qui a vidé l’identité nationale, gréco-latine et judéo-chrétienne, de sa substance. De fait, un néant matérialiste s’installe, incitant l’islam à le remplir. Significative est la remarque de l’écrivain Yann Moix qui, samedi sur France 2 lors de l’émission On n’est pas couché, a évoqué pour s’en réjouir le jour où la France « pourra être musulmane », trouvant « bien dommage » que Nadine Morano refuse cette perspective. Quelques jours auparavant, une vidéo relatait les propos de l’imam de Brest, Rachid Abou Houdeyfa, enseignant à des enfants que la musique est « la créature du diable » et que ceux qui chantent seront transformés en « en porcs ou en singes » : on cherchera les indignations des politiques sur cet endoctrinement insupportable. Dans ce contexte, toute mise en garde contre la vocation totalitaire de cet islamisme qui vient semble vaine. Les combats de Raymond Aron contre la pensée totalitaire ne sont pas même repris par son proche disciple, Pierre Manent. C’est en effet la reddition que défend l’intellectuel quand il écrit (1) : « Notre régime doit céder », en ajoutant : « Nous sommes forcés de faire des concessions ». L’écrivain Richard Millet parle dans le désert quand il note (2) que l’islamisme est « la métamorphose religieuse du marxisme-léninisme abandonné avec la chute de l’URSS ». Personne n’écoute davantage l’archevêque de Mossoul (Irak), Mgr Amel Shimoun Nona, s’adressant aux Occidentaux : « Vos principes libéraux et démocratiques n’ont aucune valeur ici. Vous devez reconsidérer la réalité du Proche-Orient, car vous accueillez un nombre croissant de musulmans. Vous aussi vous êtes en danger…L’islam ne dit pas que tous les êtres humains sont égaux. Vos valeurs ne sont pas leurs valeurs. Si vous ne comprenez pas cela rapidement, vous tomberez victimes d’un ennemi que vous avez accueilli dans votre maison ». Face à tant de défaitisme, lire Fawzia Zouari est une bouffée d’oxygène. Musulmane, d’origine tunisienne, cette essayiste sauve la France du déshonneur, dans un livre qui vient de sortir : Je ne suis pas Diam’s (Stock). Elle écrit : « A ce pays j’ose déclarer aujourd’hui mon attachement et ma loyauté. J’ose me dire Française sans crainte et sans honte, comme je me désigne arabe et musulmane et fière de l’être ». Celle qui défendit initialement le port du voile ose revenir sur sa position : « Je me reproche d’avoir été trop compréhensive vis-à-vis du « phénomène ». Et de n’avoir pas prévu ses dérives possibles ni la capacité des islamistes à en faire un symbole de leurs combats ». S’adressant à la chanteuse Diam’s qui porte ostensiblement le voile, Fawzia Zouari écrit : « Le voile n’est jamais inoffensif, même s’il peut être perçu comme tel par celles qui le portent. Aujourd’hui, j’y vois un signe clairement idéologique (…) Nous sommes en pleine déclaration d’un conflit ouvert entre identités opposées. Il se trouve que cela revient à dénier aux Français leur Histoire, leurs combats, leur culture ». A l’adresse de « nos Zola attitrés » (on y reconnaît Edwy Plenel), mais aussi des convertis et autres sympathisants, elle les invite à « pointer » « les manquements de l’islam de France ». Car pour elle : « l’islam, et non seulement le voile, pose problème en France ». Aussi invite-telle la communauté musulmane à « s’aventurer à sortir du silence », afin de « mettre à part une minorité d’entre eux dont il faut dénoncer le mépris du Blanc, la christianophobie, la judéophobie et le peu de cas fait de l’histoire de France ». Cette leçon de résistance à l’islamisme réveillera-t-elle les consciences assoupies ? Je participerai, mardi, à Choisissez votre camp sur LCI (10h10-11h) (1) La situation de la France, Desclée de Brouwer (2) Israël depuis Beaufort, Les Provinciales
S’abonner
0 Commentaires
le plus récent