Barack H. Obama, mauvais président pour les Etats-Unis? Il est encore trop tôt pour blasphémer. Mais le bilan de six mois de présidence sacralisée est bel et bien décevant. Une fois de plus, l’unanimisme médiatique n’a pas suffi à imposer une vérité. Il faut dire que les faits sont têtus: le plan de relance économique déçoit, le projet de couverture médicale est contesté, le « soft power » à usage international n’a pas, loin s’en faut, sécurisé le monde. Obama apparaît comme un politicien habile mais faible dans ses convictions, peu clair dans ses approches et avant tout préoccupé par sa propre image. Le président de la Corée du nord serait en droit d’être jaloux de l’invraisemblable culte de la personnalité développé par la Maison Blanche et dont commencent à s’agacer les médias américains (Le Figaro, 4 août). A dire vrai, ce désenchantement qui se profile, qui avait été annoncé ici (bloc-notes du 23 janvier 2009), n’a rien d’étonnant tant l’idéologie obamaniaque, cette expression caricaturale du bien pensisme, a d’abord pour fonction de s’auto-congratuler, en reproduisant le syndrome de la Castafiore ( « Ah, je ris de me voir si belle en ce miroir !… ») que j’avais analysé, parlant alors, en 2004, de la droite mimant la gauche, dans La république des faux gentils.
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