Qui, chez les hommes politiques, osera qualifier l’actuel régime iranien pour ce qu’il est : une théocratie islamo-fasciste, contestée par un peuple courageux qui aspire à la liberté? Le procès stalinien qui s’est ouvert, ce week-end à Téhéran, contre les manifestants arrêtés en juin après les élections truquées confirme, s’il en est besoin, la tyrannie d’un pouvoir paranoïaque qui ne tient plus que par la violence, l’intimidation, le chantage, le trucage des votes. Ce qui résume le mieux l’inhumanité et la sottise de ce système à bout de souffle, devant lequel Barack H. Obama tente encore vainement de jouer l’apaisement au risque de se décrédibiliser davantage, sont deux visages de jeunes étudiantes: celui, bien sûr, de Neda Soltani, 26 ans, tuée lors d’une manifestation à Téhéran; celui, plus récent, de la française Clotilde Reiss, 24 ans, actuellement détenue sous l’inculpation incongrue de partipation à un complot occidental contre le régime islamique. Samedi, la jeune femme, qui était en Iran pour apprendre la langue et étudier sa culture, a dû s’excuser publiquement devant ses juges d’avoir participé aux manifestations. Ces deux victimes innocentes suffisent à accuser, symboliquement, une dictature machiste qui fait insulte au peuple iranien et à sa civilisation.
S’abonner
0 Commentaires
le plus récent