Celui qui tue au nom d’Allah sait attendrir et culpabiliser l’humaniste benêt qu’il combat. Il lui suffit d’exposer sa communauté en victime : ce statut vaut protection chez les belles âmes. Emmanuel Macron est de celles-là, quand il redoute de nommer l’idéologie islamiste qui excite les égorgeurs. Réagissant à l’attentat au couteau commis samedi soir à Paris (quartier de l’Opéra) par un djihadiste français d’origine tchétchène (un mort, quatre blessés), le chef de l’État s’est contenté en effet de dénoncer un « terroriste ». Il a aussi assuré, dans un tweet envoyé depuis sa villégiature de Brégançon (Var) : « La France ne cède pas un pouce aux ennemis de la liberté ». Les grands mots cachent souvent des faiblesses. De fait, lundi, Macron a aussi tenu Israël pour seul responsable des 60 morts palestiniens tombés ce jour-là à Gaza sous les balles de son armée. Le Hamas a dû apprécier la condamnation. Ce mouvement terroriste islamiste veut qu’Israël disparaisse de la carte.
Observer le chef de l’État cautionner la stratégie de provocation du djihadisme palestinien et taire l’inspiration coranique de Khamzat Azimov, qui a tué Ronan, 29 ans, fait douter de sa capacité de résistance à l’islamiste en guerre. Macron n’ignore rien du jeu du Hamas, qui tient Gaza sous sa botte. Lundi, prétextant du 70e anniversaire d’Israël et de l’inauguration de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, ce bras armé de l’Iran a encouragé les foules, adolescents en première ligne, à cisailler les clôtures de séparation avec les premiers kibboutz et à franchir la frontière défendue par l’armée israélienne. Les tirs à balles réelles ont été les réponses, préalablement annoncées, aux tentatives d’invasions. L’encouragement islamiste à braver la mort est assorti de subventions versées par le Hamas : 3000 dollars pour la famille d’un « martyr », 500 dollars pour un blessé grave, 200 pour un blessé léger. Comme le rappelle Jeannette Bougrab (Le Figaro, mardi) : « La France doit comprendre qu’elle se trouve face à un ennemi qui divinise la mort ».
Le fanatique qui accepte de mourir à Gaza pour tenter de tuer l’image d’Israël, à défaut de tuer un Israélien, est semblable à celui qui se sacrifie en France pour justifier son djihad. (La suite ici)
je participerai, ce vendredi, à Ca se dispute, sur CNews (19h-20h)
S’abonner
0 Commentaires
le plus récent