Et pendant ce temps, l’islamisme s’étend en France comme un feu de tourbe. Tandis que la classe politique monopolise inutilement la parole sur l’opportunité de mettre la déchéance de la nationalité dans la Constitution, la radicalité se propage sans entrave. Ce mercredi, Le Figaro révèle, en appui de chiffres officiels, que 8 250 personnes sont aujourd’hui signalées comme djihadistes. Un chiffre qui a plus que doublé en un an et qui fait évidemment frémir si cette progression devait se poursuivre à ce rythme. Contrairement aux idées reçues, l’Internet n’est d’ailleurs pour rien dans ces embrigadements, qui touchent de plus en plus de mineurs (20%) et de jeunes femmes. « Le déclencheur est dans 95% des cas lié à un contact humain, c’est-à-dire la rencontre avec un intégriste croisé à la sortie du lycée, au pied d’une immeuble ou encore dans une salle de sports », assure l’Union de coordination de lutte antiterroriste (Uclat). Ce n’est qu’ensuite que les réseaux sociaux peuvent prendre le relais en diffusant des vidéos de propagande. Cette réalité, dévoilée en appui de la probable prorogation de l’état d’urgence, rend d’autant plus inopportune la querelle de grands mots, relancée par Christiane Taubira dans un petit livre ampoulé, sur l’évidence qu’il y a à retirer leur qualité de Français aux binationaux qui veulent combattre leurs compatriotes, jusqu’à les tuer s’il le faut. Des expulsions vers les pays d’origine devraient être facilitées en cas de dangerosité avérée. En ce domaine aussi, l’angélisme et l’excuse sociale installent la France en situation de vulnérabilité. Cette radicalité va d’ailleurs de pair avec la montée de l’antisémitisme musulman, sous couvert d’antisionisme : un fait qui devrait être aussi au cœur du débat politique, officiellement si sensible à la lutte contre le racisme. Il n’en est évidemment rien, tant ce sujet reste inabordable depuis 1980 et l’attentat contre la synagogue parisienne de la rue Copernic. « Les stéréotypes antisémites sont beaucoup plus répandus parmi les populations musulmanes que non-musulmanes », observe l’universitaire américain, Gunther Jikeli, ce mercredi dans un entretien à L’Opinion. Une enquête de la Fondation du judaïsme français, publiée dimanche par le JDD, confirme cette observation. Elle explique, par exemple, l’étiolement des communautés juives en Seine-Saint-Denis et singulièrement dans des villes comme Le Blanc-Mesnil ou Drancy. Or les constants aveuglements des pouvoirs publics, ajoutés aux habituelles indignations de ceux qui dénoncent des stigmatisations, sont des capitulations. Elles font écrire à Nadia Remadna, qui a fondé la Brigade des mères à Sevran (Seine-Saint-Denis) (1) : « Le mal-islam, on l’a laissé entrer partout : dans les mairies, dans les écoles, dans les préfectures (…) Dans cinq ans, pour moi, c’est fini la République si on continue. Ca commence par les madrasas financées par l’argent du contribuable, et, tout le reste, ça va suivre ». Cette femme de terrain, remarquable dans son combat contre l’islamisation des quartiers, appelle à une « chirurgie de guerre ». Les professionnels de la politique ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas. (1) Comment j’ai sauvé mes enfants, avec Daniel Bernard, Calman-Lévy
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